Mollenard c'est l'histoire d'un capitaine éponyme de navire marchand, interprété par le très talentueux Harry Baur, et de son équipage joyeuse bande de gouailleurs, de ripailleurs, connu dans tous les ports pour leur hédonisme. Une fois ce décor plutôt prometteur planté, le scénario s'enlise dans une histoire de trafic d'arme confuse et sans intérêt. La bonne nouvelle c'est que ça ne dure pas longtemps, la mauvaise c'est que ce qui suit n'a pas beaucoup plus d'intérêt.
Rentré au pays le capitaine Mollenard se trouve confronté, d'une part à ses employeurs qui ne supportent pas d'avoir un subordonné aussi indépendant et imprévisible. Et d'autre part il doit faire face à sa femme tyrannique désireuse d'une vie mondaine une le vieux capitaine bourru ne peut pas lui offrir. D'ailleurs il n'en a pas envie, leur amour s'est évaporé depuis des années. Il y'a ici des bonnes idées mais elles ne sont pas assez exploitées. Les problématiques sont survolées plutôt que traitées et c'est bien dommage. Par conséquent on s'ennui, et seul le dénouement mielleux vient nous réveiller, un peu trop tard.
En résumé Mollenard repose surtout sur la prestation de Harry Baur, seul élément consistant du film, qui permet d'éviter le naufrage.