Avant de se faire connaître avec "The Road To Perdition", Max Allan Collins avait marqué quelques esprits avec "Mommy" et sa suite "Mommy's day". Enfin, je suppose que ça avait marqué au moins quelques esprits puisqu'il a pu trouver un budget pour réaliser la suite. Je n'ai pour ma part vu que le premier volet et je me suis demandé sérieusement s'il s'agissait du même auteur que celui derrière le film avec Tom Hanks.
Parce qu'il faut bien le dire, c'est assez mauvais. Bon, c'est Z, donc ça passe encore bien. C'est-à-dire qu'il y a des passages ridiculement improbables, mais ça fait sourire parce que c'est amené très maladroitement. Je pense notamment à ce flic 'under cover' qui conquiert donc la mère, devient son petit ami, juste pour pouvoir enquêter chez elle et qui va jusque dans la chambre de la fille pour lui dire que tout repose sur ses épaules à elle, car elle peut témoigner contre sa mère et tout le tralala. Surgit la mère qui a tout entendu et tout compris et qui abat le flic devant sa fille apeurée. J'ai bien aimé aussi cette technicienne de surface qui est tout le temps occupée à nettoyer, peu importe l'heure, peu importe la luminosité. Sa mort est également assez drôle.
Vous l'avez donc compris, on se marre devant ce film. Mais pas assez. C'est bien là le problème. J'aime les films Z, je considère qu'il s'agit là bel et bien d'un genre à part qui a autant d'intérêt qu'un drame sérieux sur le conflit israélo-palestinien (voire plus étant donné que beaucoup de ces films sur ce sujet sombre dans le misérabilisme abrutissant). Mais pour qu'un film Z me plaise, il me faut un ingrédient essentiel : du délire. Et ici, ce n'est pas assez délirant, ça manque d'idées folles, c'est trop sage. Peut-être la suite est-elle plus explosive, je ne sais pas, en tous cas, ce premier volet est assez fade même si on y trouve quelques moments très drôles.
Et c'est drôle aussi grâce à la mise en scène. C'est cheap, on n'y croit jamais et c'est tant mieux. La mort de la directrice, par exemple, est de toute beauté (comment s'écraser comme une merde). Le découpage est très maladroit (l'enchaînement bizarre, l'action étrangement découpée). Les acteurs en font aussi un peu des caisses, mais c'est ce côté assumé/jusqu'auboutiste qui ravira les puristes du genre. La musique, là aussi on sent qu'ils n'ont pas eu beaucoup d'argent, appuie aussi lourdement que l'image.
Bref, c'est très con mais ça aurait pu être mieux encore s'il y avait eu un peu plus d'idées.