Le terrible destin du fils de Rudyard Kipling
Synopsis
Le film est le biopic du fils du grand écrivain anglais Rudyard Kipling (David Haig), John (que l’on surnommait 'Jack'), mort à l'âge de 18 ans, à la tête de son régiment, à la bataille de Loos, pendant la guerre de 1914. Le rôle de Jack est interprété par Daniel Radcliffe.
Malgré sa santé fragile et une importante déficience visuelle (il était presque aveugle), Jack, pour plaire à son père que l'on connaît plus comme auteur du Livre de la Jungle, que pour son engagement politique, voulut à tout prix s’enrôler dans l’armée.
Bien qu'il ait été recalé par deux fois pour ses problèmes de vue, Jack insiste pour que son père, militariste convaincu, intervienne auprès de l'armée pour qu'il soit engagé. Malgré sa réticence et les prières de sa femme (Kim Kattral, remarquable) et de sa fille, Rudyard Kipling obtient que Jack intègre l’armée.
Totalement inexpérimenté, quasiment aveugle, il sera tué lors de son tout premier combat, pendant la bataille de Loos, le jour même de ses 18 ans.
Sa famille ne se remit jamais de sa mort. Son père, en particulier se reprochera toujours d'avoir été, en ne s’opposant pas avec plus de véhémence à la décision de son fils, responsable de quelque chose qui s'apparentait plus à un suicide qu'à une mort accidentelle.
C'est un film bouleversant qui m'a tiré les larmes. La mise en scène est très sobre. Daniel Radcliffe, prouve une fois de plus qu'il a su passer du statut d'enfant-acteur à celui d'acteur à part entière. Je l'avais déjà beaucoup apprécié dans un autre film non-distribué en France, December boys. On ne comprend d'ailleurs assez mal comment, vu la notoriété de l’acteur mondialement connu pour avoir incarné Harry Potter, ces deux films n'ont pas été programmés dans notre pays.
Les autres acteurs, David Haig (qui incarne Rudyard Kipling) et surtout Kim Kattral (que l'on connaît surtout pour son rôle dans la série américaine dont je ne suis pas fan, "Sex and the city") sont tous d'une sobriété qui prend aux tripes.
Le film est poignant du début à la fin : dès le début, on comprend que Jack va mourir à cause de son handicap mais aussi pour démontrer à tous (à lui-même, mais surtout à son père) qu'il est un homme.
Du même réalisateur, Brian Kirk, voir aussi De grandes espérances.