Mon vieux cul
Elliot (Maisy Stella) 18 ans remplit d’espoirs et de rêves s’apprête à quitter sa ferme familiale pour la grande ville de Toronto. Quelques temps avant son départ et sous l’effet de champignons hallucinogènes, elle fait la rencontre de sa version d’elle-même de 39 ans (Aubrey Plaza). Celle-ci va lui offrir quelques conseils de vie et surtout l’avertir d’éviter un certains Chad (Percy Hynes White). Pour quelle raison et en quoi ça va changer son existence là est tout le mystère…
Ma foi je n’avais pas capter que c’était un long-métrage canadien jusqu’au moment où l’héroïne dit qu’elle ne pourra jamais devenir première ministre car elle ne parle pas français et que son interlocuteur lui répond en français pour la taquiner. Ça et la séquence en bateau sur fond de musique de Cœur de Pirate qui m’a définitivement convaincu que je visionnais un film de mon pays.
‘’Mon vieux cul’’ pose dans sa prémisse une réflexion plus que pertinente. Si on pouvait revenir en arrière pour avertir notre jeune soi-même, qu’est qu’on tenterait de changer? Laissez-moi vous dire que cette œuvre répond de manière plutôt juste à ce questionnement philosophique.
J’aime particulièrement comment ce film conclue son raisonnement sur cet interrogation. Le passé peut être source de regrets certes, mais mérite-t-il pour autant qu’on s’y acharne à le corriger? Ça fait réfléchir n’est-il pas? Et bien c’est ce que ce film procure en son sein : Une interrogation, une réflexion et une réponse. En ça, j’ai envie de souligner le travail sincère de la réalisatrice Megan Park qui est à son deuxième fait d’arme ici. Elle nous offre une œuvre touchante et riche en moral.
Le duo d’actrices principales contribue bien évidemment énormément dans cette réussite. Maisy Stella est celle qui brille le plus au point où l’ensemble de l’œuvre se repousse essentiellement sur son charme et sa vulnérabilité plus que palpable. On peut regretter cependant qu’Aubrey Plaza soit si peu présente au final, car on l’a rarement vue aussi profonde que dans les 20 dernières minutes de ce long-métrage.
En conclusion, ce ‘’Mon vieux cul’’ est une proposition chaleureuse, bienvenue, sincère et touchante qui mérite sans hésitation le détour. On est face à du bon cinéma canadien et ça fait plaisir à voir.
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