Une projection sur l'histoire de la cinémathèque d'Alger à l'Institut du Monde Arabe.
Jean Douchet conclut le film en posant le problème du cinéma lorsque les spectateurs y vont pour se divertir et oublier plutôt que pour espérer. Le spectateur à ma droite espérait une conversation dans la salle à la suite de cette projection. Un moment qui n'aura pas lieu.
Ne subsistent dans mon esprit que les souvenirs du film que je viens de voir :
L'histoire du spectateur algérien à la parole critique qui fait vivre la cinémathèque.
Les images de l'exposition à l'occasion des 50 ans de la cinémathèque, où des images d'archives sont affichées sur les murs, où toutes les participants à son histoire y sont photographiés, filmés, parlent de ce lieu comme s'il s'agissait d'un lieu ancré dans une époque passée lors de laquelle tout était à imaginer.
Je n'ai jamais connu cette époque, je connais très peu ce pays, je n'ai vu aucun des films évoqués, je ne suis pas un enfant des cinémathèques.
Je veux simplement participer à la vie de mon époque, et je crois que le cinéma a en lui le pouvoir d'y contribuer.
L'image du public qui s'entasse au cinéma pour espérer résonne toujours.
J'ai l'impression que je ne peux pas me satisfaire d'une représentation historique de ce lieu comme appartenant au passé, quand elle montre l'existence d'un cinéma kamikaze qui espère au milieu du divertissement et de l'oubli.