Il était temps

Très agréablement surpris par ce film, qui s’annonçait comme gentiment nul, mais auquel j’ai décidé de laisser sa chance par sympathie pour ses deux têtes d’affiche. Et bien m'en a pris : c’est très sympa !

Alors ça commence plutôt mal, il faut bien l'avouer, avec une scène d'action/SF branlée à la truelle, puis ça enchaîne avec dix minutes de scènes où les trois acteurs principaux jouent des lycéens, donc forcément, si ça passe à peu près pour Joséphine Japy, ça passe moins pour François Civil, et carrément plus du tout pour Benjamin Lavernhe - ben ouais, il a 34 ans... Jusque-là, j'étais donc plus que sceptique, d'autant plus que ce n'est pas vachement drôle.

Mais une fois passé ce premier quart d'heure, ça y est, on fait un bond dans le temps, les personnages deviennent adultes, et le film décolle. Et en fait, c'est assez drôle. Très drôle même. J'ai vraiment été surpris de rigoler autant, plein de scènes sont vraiment tordantes. La palme quand même à cette scène qui m'a fait pleurer de rire, dans laquelle Benjamin Lavernhe passe un coup de fil en se faisant passer pour l'agent de son pote, et enchaîne les différentes voix et rires tonitruants, j'étais plié en deux.

Et même sur le versant romantique, c'est vraiment réussi. L'alchimie entre François Civil et Joséphine Japy fonctionne vraiment bien (ça, c'est le seul point sur lequel je n'étais pas inquiet), et le film parvient à être émouvant à plusieurs reprises, et pas toujours là où on l'attend.

Je regardais une interview de Hugo Gélin la veille ma séance, dans laquelle il expliquait que "souvent dans les comédies romantiques, il manque l'un des deux mots". Alors oui, c'est pas faux, et je dirais même que plus souvent encore, il manque les deux, c'est-à-dire que ce n'est ni drôle ni émouvant, et c'est juste de la merde. Mais ici effectivement, il n'oublie ni l'un ni l'autre, les deux sont réussis et parfaitement équilibrés. L'ensemble est très fluide, impeccablement troussé, le ton plaisant, et les deux heures passent comme une lettre à la poste.

Bonne surprise, donc.