Pour le meilleur et pour le pire

J'ai cru lire ici et là qu'il y avait eu des tensions entre Leone et Valerii concernant la paternité du film. Une chose peu surprenante, tant ce film est bipolaire.

Le film mélange le meilleur du style de Sergio Leone avec le pire des pitreries potache des films de Terrance Hill. Parmis le meilleur, on pourra citer la scène d'introduction chez le barbier qui rivalise presque avec le tension du début d'il était une fois dans l'Ouest, les chevauchées incroyables de la "Horde Sauvage" rythmées par la BO incroyable d'Ennio Morricone, Le duel final Henry Fonda vs 100 Cavaliers (on dirait un titre de vidéo youtube) et globalement toutes les scènes avec Henry Fonda, qui déborde de charisme et d'un seul regard parvient a nous rendre nostalgique d'une époque et d'un pays que nous n'avons jamais connu.

A côté de ça, il y a la scène interminable de Terrance Hill qui tire sur des verres dans un saloon. Une scène sans rythme, sans enjeu, sans musique, si ce n'est l'horrible piano du saloon et composé de deux/trois plans on ne peut plus basique. Et puis il y a celle dans le palais des glaces, qui aurait plus sa place dans un album de Lucky Luke, et globalement toutes, les scènes ou Terrance Hill tape sur des méchants comme dans un vieux spectacle de guignol. C'est lourd, pas drôle et mal filmé.

Du coup difficile de ne pas faire d'analogie lorsque la voix off de Henry Fonda vient conclure le film. Le film semble autant parler de la fin de L'Ouest Sauvage que de la fin de l'âge d'or du Western Spaghetti. Jack Beauregard, le justicier solitaire, qui prend sa retraite de pistollero et cédant sa place au jeune Nobody. Et Sergio Leone, le maitre du western qui a révolutionné le cinéma, réalisant son dernier western deux ans plus tot, laissant alors la place à une foule de réalisateurs et de producteur ambitieux, bien décidé a capitaliser sur le succès du genre (avec, hélas, assez peu de réussite).