Goat Goat Power Sheeper
Rare sont les films d'animations à se faire une place en festival de genre, rare sont les courts métrages se faisant une place dans ces mêmes cinéma (à titre d'exemple parlant, Le festival de...
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le 3 janv. 2024
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Rare sont les films d'animations à se faire une place en festival de genre, rare sont les courts métrages se faisant une place dans ces mêmes cinéma (à titre d'exemple parlant, Le festival de Gerardmer n'autorise pas les courts métrages d'animation à concourir en compétition, au même titre que les courts métrages d'horreur documentaire, c'est l'une des spécificités présentent dans le formulaire d'inscription). Encore plus rare sont les films d'animations gagnant des prix en festival de genre (à l'image de Mutafukaz ou du film Ghost in the shell), et vous n'imaginez pas à quel point il est difficile pour un court métrage d'animation d'horreur de gagner des prix en festival de genre. C'est pourtant ce qui est arrivé à Mon Petit Chevreau, lauréat de l’œil d'or du meilleur court métrage au Paris International Fantastic Film Festival (PIFFF).
Le film est magnifiquement bien pensé et sait être très perturbant. On ne sait pas comment se positionner face à cette famille de chevreaux qui ont survécu au loup. Que ce soit la mère ou même les enfants, chacun est ravagé à sa manière, par la peur de la mort ou bien la violence dont ils ont été victime. Rajouté à une animation stop motion irréprochable, le film installe une ambiance doucement poisseuse et dérangeante qui nous absorbe et nous fait pas quitter le film des yeux. On suit donc ces personnages torturés amenés à survivre à l'arrivé du loup, et si le film a de très belles idées, à coup de plans subjectif épousant les yeux de l'un des enfants, c'est malheureusement à partir de là que tout commence à s'effriter.
Les plans de caméra sont parfois trop ambitieux pour le résultat obtenu (qui reste impressionnant pour de la stop motion), et se révèle souvent saccadé et maladroit, laissant parfois entrevoir la résistance du trépied lorsque la caméra vient à retrouver un cadre fixe. Mais plus que les fébrilité au niveau de la réalisation, c'est surtout des soucis d'écritures et de ton, à base de sous-texte trop appuyé et d'une fin à base de mini super sentai à laine, qui gâche un peu l'expérience promis par le long métrage. Il n'en reste pas moins un très beau court métrage qui aurait peu être gagné à être plus subtile et plus terre à terre.
13,25/20
N’hésitez pas à partager votre avis et le défendre, qu'il soit objectif ou non. De mon côté, je le respecterai s'il est en désaccord avec le miens, mais je le respecterai encore plus si vous, de votre côté, vous respectez mon avis.
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le 3 janv. 2024
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