La petite fille qui dépose des fleurs sur le bureau de son papa absorbé dans son travail

J'ai longtemps snobé Miyazaki car je le soupçonnais de faire du manga pour snob, tellement les snobs lui faisaient la fête.

Puis j'ai eu une petite fille, puis j'ai regardé par hasard le Château Ambulant : et, visuellement, aussi bien qu’émotionnellement, quelle claque ! Je ne savais pas qu'on pouvait prendre autant de plaisir à représenter les nuages, la montagne et... la vieillesse.

Alors je *me* (ma fille n'étant plus qu'un prétexte) suis regardé Totoro : double claque. Quelle vérité, jamais atteinte en dessin animé (?), dans la représentation de la nature et des émotions.

En vrac, ce qui me comble à chaque vision :
* contemplation de la nature, la vraie, celle qui évolue (avez-vous remarqué les moustiques dans la lampe au fur et à mesure de la saison qui avance ?)
* la musique symphonique de Joe Hisaishi avec des accents jazzy (ça tombe bien, j'aime les deux)
* la représentation de la paternité : le gars complètement absorbé, corrige ses copies, fait à peine gaffe à sa gamine qui vient l'emmerder avec un bouquet de fleur. Si c'est pas du vécu ça !
... et sûrement plein d'autres choses encore de la vie réelle, transcendées par cette oeuvre.

Bref : gagaaa