Un mélange entre La croisière s’amuse et Scarface, l’original, celui d’Howard Hawks.
Troisième film des Marx Brothers et la qualité ne cesse d’augmenter, ici épaulé par la présence de Norman Z. McLéod à la réalisation qui n’est pas une légende de l’industrie cinématographique mais apporte tout de même un petit plus et sa filmographie n’est pas si dégueu.
Les quatre frérots sont clandestins sur un paquebot de croisière et ils feront les quatre cents coups de l’absurde pour échapper aux autorités maritimes qui les traquent. Puis dans la deuxième partie du film ils seront au cœur d’une guerre que se mènent deux gangsters, l’un enlevant la fille de l’autre, que les Marx, notamment Zeppo, libéreront, les clowns se transformant en héros.
C’est à front renversé, les âneries d’Harpo étant plus drôles et pertinentes que d’habitude et Groucho a un peu moins de verve qu’à l’accoutumé.
La scène finale dans la grange est une espèce de dénouement de série B, la folie des Marx en prime.
Monnaie de singe est au final une bonne comédie, produit d’un scénario bicéphale taillé sur mesure pour les quatre frères, même si Chico est finalement un peu oublié et incontestablement inutile dans son emploi de moins en moins défini.
Pour conclure, un film léger qu’il faut juger sans anachronisme brutal, on est en 1931 et ça reste le haut du panier de l’époque avec un Groucho toujours star de l’équipe, capable de répliquer et désorientant le raisonnable le plus élémentaire.
Espérons que le prochain suive l’évolution de la courbe qui veut qu’il soit supérieur.
Samuel d’Halescourt