Ca donne un gros blockbuster divertissant, souvent inégal, pas toujours au point techniquement et écrit avec des moufles. Le réalisateur-scénariste grille un peu trop rapidement ses cartouches via son double twist quasi enchaîné (le monstre n'existe pas, c'est une machination politique – ah il existe vraiment) pour mieux foncé sur sa seconde moitié, presque uniquement constitué d'un long climax ininterrompu avec la grosse bête déchaînée lâchée dans le palais royal.
La première moitié fonctionne mieux avec son enquête policière et mystérieuse, tout en souffrant de personnages très stéréotypés (les méchants, la fille du héros...) et d'une musique qui surligne à la bombe aérosol (« attention, cette scène est humoristique »).
Puis, ça ne tarde pas à enchaîner scènes d'action entre combats à l'épée et Kaiju Eiga avec un gros loup garou mutant. Les chorégraphies sont pas mal mais souvent endommagées par une réalisation pas toujours lisible, sans unité (comme le faux plan-séquence à la Kingsmen), et massacre commis par le monstre qui zigouille des dizaines et dizaines de figurants. Malheureusement, le design de la créature est assez ratée (surtout avec le flash-back risible racontant sa naissance) avec des moments assez laids comme la poursuite dans la grotte qui alternent avec d'autres moments plus prenants et réussis. Mais le monstre est trop présent et ce climax finit par lasser ponctuellement malgré son lot de plans iconiques et money shots.
Par contre, le réalisateur – qui n'est définitivement pas Tsui Hark – veut en donner pour son argent au public au point d'en écœurer certains, sans trop savoir comment raconter son histoire qui vire parfois dans le pastiche de serial hors-sujet comme le mini-flash back final.
A part ça, c'est un peu gore, l'humour fait parfois mouche et les acteurs font ce qu'on leur demande : donner une silhouette à des conventions sur pieds.
Plaisant sur le moment mais ça risque pas de rester longtemps en mémoire.