Monte Carlo par Alligator
Comédie lubitschienne qui met un peu de temps à se mettre en route et qui n'atteint pas des sommets inoubliables comme y sont parvenus tant d'autres du même cinéaste.
Le duo Buchanan/MacDonald me reste un peu en travers de la gorge. Buchanan n'est pas un mauvais bougre, loin de là, mais disons qu'il a du mal à dégager une virilié convainquante. Disons-le tout net : il est aussi viril qu'un mouchoir de dentelle. Et la pauvre MacDonald parait tomber amoureuse d'un farfadet d'opérette. Difficile de rendre leur histoire torride. Les enjeux paraissent bien minces. L'élégance n'y suffit pas, le chapeau-clac non plus. Dommage. D'autant que Jeanette MacDonald que j'avais trouvée un tantinet ordinaire dans The love parade me donne l'impression d'être déjà plus sensuelle, plus attirante. Je suppose que son personnage de comtesse pimbêche joue beaucoup dans la maîtrise de son jeu, dans le fait qu'elle parait plus à son aise.
C'est finalement son personnage et son évolution qui rendent le film intéressant. A elle seule, le film vaut le coup d'oeil.
Manquent un scénario plus percutant, des seconds rôles vivants (ceux-là se contentent d'apparaitre et ne piquent pas la curiosité encore moins les zygomatiques) et un partenaire avec du poil sur les bras pour la pauvre Jeanette.