Quand les Monty Python, rois du non-sens, ambitionnent d'enseigner le sens de la vie, cela donne une comédie débridée et un peu foutraque de par sa nature de film à sketches, une comédie qui consacre le rencontre entre la satire de moeurs et l'absurde.
Les choses -la leçon de choses devrais-je dire- commencent réellement après le prologue spectaculaire (qui annonce "Brazil") dans lequel de vieux courtiers en assurance jouent les corsaires (au sens propre) dans la haute finance.
Les Monty Python entreprennent de raconter la vie depuis son début jusqu'à son terme, en passant par les étapes essentielles que sont l'éducation sexuelle et le service militaire...
Dans chacun des chapitres, John Cleese et ses comparses malmènent les conformisme et autres aliénations auxquels se soumettent les hommes. La religion, la guerre et l'armée, la bouffe (façon "grande bouffe" de Ferreri) sont parmi les domaines exposés, plus ou moins drôlement, à la dérision ou au non-sens. Plus ou moins, parce qu'il arrive que les sketches des Monty Python s'étirent un peu trop longuement et tombent dans le bavardage. Au point qu'il n'est pas sûr du tout que le film réalisé par Terry Jones, bénéficiant de moyens conséquents, dépassent en cocasserie les bricolages pythonesques de la belle époque diffusés sur la BBC.