Le sort l'a décidé, il a fallu que je vois ce film dans un état qui n'est pas le mien généralement. Ce n'est pas contre toi Georges, mais il faut que je démonte ton film, j'ai pas le choix, j'ai besoin de me défouler sur quelque chose, et vu que je peux pas taper sur mon frère (ou mon mur, ça fait trop mal), je me lâche sur ta dernière chose que tu appelles film.
Bon rentrons dans le vif du sujet, c'est de la merde. Il n'y a pas d'autres mots, c'est totalement indigeste, ça pue le cliché, l'humour à deux balles, ça dégouline de sentimentalisme gratuit, bref c'est de la merde. Je suis pas venu pour cracher des insultes à tout bout de champ non plus, hein. Celle là on dira que c'est cadeau de la maison.
Une usine à clichés. Voilà comment je considère ton film, dès le début quand Dujardin refuse le casque pour prendre le béret, ça m'a fait sauté de mon siège. Comment peut-on oser un truc pareil sérieux ? Et puis le dernier plan. Une seule et unique scène se déroule dans les années 70 (oui je spoile mais je m'en secoue l'asperge) et tu es encore capable de nous foutre un couple de personnes avec cheveu longs et bouclés et moustache à la John Bonham. Putain mais tout le monde n'était pas comme ça à l'époque, il faut se renseigner !
Et puis ce casting... Devrais-je dire cette cour de récré, car c'est exactement ce que c'est. Des enfants dans une cour de récréation en train de se chamailler et de jouer ensemble. C'est du grand n'importe quoi, il n'y a rien, pas de direction, tout le monde est en roue libre, c'est le foutoir le plus total. Dujardin sourit bêtement chaque fois que la caméra est braquée sur lui, Goodman et Murray cabotinent sans intérêt, j'ai oublié que Matt Damon était dedans à un moment et Clooney a apparemment décidé de jouer de la même façon que dans une pub pour le café. En ne faisant rien ressortir...
Et puis il y a ces pseudos scènes clichées de discours patriotiques, où l'amour fraternel du soldat ressort... C'est à vomir je vous jure, je ne pouvais pas m'empêcher de soupirer et de faire des grands gestes... C'est désespérant tant de foutage de gueule, et j'aime pas qu'on se foute de ma gueule, oh ça non.
J'aimerais bien m'arrêter là. Plus j'écris, plus je me rend compte que cette critique part un peu dans tous les sens. Un peu comme le film. Clooney a pas eu les couilles de choisir comment tourner son histoire, sous le ton de la comédie ou de la dramaturgie. Les deux se succèdent sans qu'il n'y ait aucun rapport, c'est une succession de scènes sans grand intérêt, sans fond sans forme bien sûr, j'ai connu l'ami Georges plus inspiré derrière la caméra...
A force de tourner en rond, son film se noie dans son propre vomi, petit à petit, entraînant toute personne ayant travaillé dessus. Clooney a décidé de faire un film sympa, pour faire tourner les copains, et pour rire un bon coup, mais je pense pas qu'il se rende compte de la médiocrité du résultat. Ou alors il s'en fout.
Mais alors pourquoi 3 ? Non ce sera 2 tiens d'ailleurs ! Parce que j'aime beaucoup l'idée de départ, cet épisode méconnu du grand public pouvait donner quelque chose de sympas, mais finalement Monuments Men n'est qu'un film parmi tant d'autres, multipliant les clichés et les scènes inutiles, traînant en longueur et qui tombera très vite dans l'oubli.
Finalement je crois que le seul intérêt est la moustache ridicule qu'arbore Clooney... Peut-être qu'on la verra pleine de café un jour. J'ai hâte de voir ça, au moins ça me fera marrer.