Voilà le film à gros casting: George Clooney, Matt Damon, Cate Blanchett, notre étendard Jean Dujardin, John Goodman et même Bill Murray, revenu d'entre les retraités, et le tout sous la direction du premier.
Je dois dire que comme beaucoup de ces dames, j'ai un faible pour George Clooney. Pas pour des raisons bassement sexuelles, mais parce que l'éternel grisonnant a la capacité de me faire sourire quand il parle. Et puis il sait étonner par ses choix de films. Bien sûr, on peut lui reprocher son air légèrement narquois qu'il porte en permanence, mais j'aime bien ça d'habitude.
Bref.
Ici, sieur Clooney nous conte une histoire vraie (surement romancée pour la faire tenir sur les épaules de 7 personnages seulement, comparé aux 400 vrais hommes des monuments), l'histoire d'une équipe d'artistes et historiens de l'art et conservateurs... bref, des gens connaisseurs des 7 arts, en expédition en Europe de l'Ouest juste après le débarquement américain, pour retrouver et sauver les œuvres d'art volées par ses salauds de nazis.
L'objet du film est donc louable, raconter une part méconnue et surprenante de la seconde guerre mondiale.
Mais c'est sa principale qualité.
Parce que le reste... le ton du film oscille entre la comédie gentillette, quelques scènes de tension (forcément, nos rats de musée vont croiser des méchants parfois), et même quelques vagues moments dramatiques. Mais globalement, à l'image de George Clooney, le film semble un brin narquois, le sourire en coin, glissant quelques blagues auxquelles personne ne croit vraiment. Matt Damon s'empâte, Bill Murray est le moins drôle de ces "basterds", et au final, c'est Jean Dujardin qui m'aura fait le plus sourire.
Surtout que le film est monté de manière étrange. Très tôt, l'équipe se sépare, et on va donc suivre chaque couple d'acteurs chacun leur tour. Mais du coup, le rythme est haché. A peine je commençais à apprécier un personnage, à vouloir en voir plus que paf, on passe au prochain couple. Et pendant ce temps, Matt Damon découvre la France et dragouille une Cate Blanchett pendant 3 plombes.
Son "histoire" est celle qui revient le plus, et certainement la moins intéressante. Sérieusement, c'est nul. J'ai juste apprécié les français critiquant son accent français (qui est ignoble en effet), et un résistant se moque quand Matt Damon dit avoir appris le français à Montréal. Par contre, Cate Blanchett, incarnant une française dans le film, se moque aussi de son accent alors que le sien est bien prononcé aussi.
Un autre défaut est dû au casting lui même. Au sens où certes, l'équipe regroupe des acteurs connus, mais du coup, tous les autres personnages sont transparents. Il y a un officier russe qu'on voit tirer la tronche parce qu'il est très méchant, mais il ne prononcera qu'un seul mot. Il y a un officier SS qu'on voit tirer la tronche parce qu'il est très très méchant, mais il ne prononcera pas de mot. Et c'est tout.
Au final, je garderai juste une blague du début, entre George Clooney et Jean Dujardin (et les autres dans la salle, mais bref):
G: les nazis dévalisent les pays occupés de leurs œuvres d'art
J: Oui, c'est pour ça qu'ils n'ont pas bombardé Paris
G: Pourtant ils bombardent Londres
J: exactement.
(bon, je retranscris pèle mêle hein)
C'était un divertissement très moyen donc. Un mix entre Ocean's Eleven pour le casting millionnaire, et Inglorious Basterds pour l'expédition improbable au milieu de la seconde guerre mondiale. Mais il y a aussi le côté gentillet, où tout le casting a autant de temps de parole, du premier, et les scènes à rallonge en plein Paris du second.
Ah, et tout le monde clope !