Moon 44 par Philippe Minvielle
Dans le marécage des nanars de science fiction que je me suis auto-administré, Moon 44 restera dans ma mémoire comme celui , le premier, où je n'ai pas réussi à aller au bout du traitement. Je passe rapidement sur les effets spéciaux et le scénario inexistant, l'essentiel étant visiblement de montrer Spoiler : mais dans l'espace.
Comme dans beaucoup d'autres productions du même type, le réalisateur s'imagine sans doute que la mode des années 80 franchira les siècles, nous retrouvons avec nostalgie donc les spencers avec des épaulettes, les permanentes à la brillantine et les débardeurs funkies.
Coté technologie, alors que l'humanité a conquis l'espace, les répondeurs téléphoniques ont des mini cassettes et les djeunes utilisent des walkmans et ça vraiment ça n'aide pas à rentrer dans le film.
Mais c'est l'aspect culturel qui sombre dans le grotesque lorsque le djeune au walkman est tout fier d'annoncer qu'il écoute de la musique moderne : du rap !
De tous les futurs morbides imaginés par les plus sociopathes des scénaristes de la planète, du cyberpunk le plus glauque au post-apo le plus désespérant, aucun de ce que j'avais vu auparavant ne m'avait préparé à cette vision cauchemardesque : Un futur où les jeunes de 2037 écouteront encore du rap.
Une indicible angoisse m'a subitement étreint, j'ai rabattu le capot de l'ordi et j'ai dormi la lumière allumée.