Emmenez-moi encore au septième ciel James !

Moonraker/Entourloupe dans l'azimut est d'abord un roman d'espionnage de l'écrivain britannique Ian Fleming, publié en 1955. C'est le troisième volume ayant pour héros James Bond après Casino Royale & Vivre et laisser mourir. Le roman a été très librement adapté au cinéma en 1979 sous le titre de Moonraker, ce onzième chapitre de la célèbre saga est produit par le producteur Albert R. Broccoli par l'intermédiaire de la société EON Productions, un quatrième opus stratosphérique avec Sir Roger Moore (L'Équipée du Cannonball, Le Grand Tournoi) très portée comédie d'espionnage et science-fiction.
Réalisé par le vétéran Lewis Gilbert (The Ten Year Plan, Haunted) qui signa au total, trois chapitres de la franchise de l'agent 007, commençant en 1967 par On ne vit que deux fois, avec le premier Bond de la saga interprété par Sean Connery et deux autres coup sur coup en 1977 et 1979, L'Espion qui m'aimait & Moonraker avec Moore.


C'est ici que nos destinées se séparent monsieur Bond !


N'est-ce pas un peu rapide ?


Au budget conséquent de 34 millions de dollars de l'époque, deux fois plus que l'épisode précédent, un coût astronomique réunissant au total les budgets des six premiers opus, 1979 marque donc l'ère des Bond Blockbusters. Les nouvelles aventures spatiales de l'espion britannique prennent une dimension épique qui se manifeste davantage dans ses décors impressionnants et les sites pittoresques qui le mènent du Royaume-Uni à la France en passant par l'Italie, des États-Unis au Brésil pour un incroyable succès galactique à plus de 210 millions de dollars de recette qui ne sera battu qu'à partir de GoldenEye seize ans plus tard !
James Bond est convoqué par sa hiérarchie. Il doit enquêter sur la disparition de Moonraker, une navette spatiale américaine qui a été dérobée pendant son acheminement vers le Royaume-Uni. Il se rend chez Drax Corporation, la multinationale qui a fabriqué le vaisseau. À la tête de la compagnie, Hugo Drax, puissant homme d'affaires, obsédé par la conquête spatiale, dont 007 va vite découvrir les sombres projets.
Au casting international, d'abord les James Bond Girls, la ravissante Goodhead, Lois Chiles (Nos plus belles années, Speed 2 : Cap sur le danger) et la française Corinne Cléry (Histoire d'O, Alex l'ariete) face à Hugo Drax, incarné par l'acteur français Michael Lonsdale (Les Copains, Les Filles au Moyen Âge), le géant Richard Kiel (Plein la gueule, Terminagolf), Bernard Lee (Plus fort que le diable, Scotland Yard contre X) dans sa dernière apparition, Geoffrey Keen (L'Île au trésor, Le Docteur Jivago), Lois Maxwell (Lolita, Vengeance secrète) et sa fille Melinda Maxwell dans un rôle de figuration, Desmond Llewelyn (Cléopâtre, Chitty Chitty Bang Bang), Walter Gotell (Les Canons de Navarone, Cuba), maître Toshiro Suga et Emily Bolton ainsi que les petites apparitions des acteurs français Jean-Pierre Castaldi, Mike Marshall, Blanche Ravalec et Georges Beller.


Vous n'êtes pas sport Monsieur Bond ! Pourquoi avoir coupé court aux effusions de mon python adoré ?


C'est que justement je le trouvais étouffant !


Au cours d'un vol d'essai, la navette spatiale Moonraker a disparu. L'agent secret James Bond, de l'Intelligence service, est chargé par son chef d'enquêter sur l'affaire. Corinne, une fille avec qui Bond s'est lié, met celui-ci sur la piste d'Hugo Drax, un milliardaire occupé à subventionner la recherche spatiale. C'est un mégalomane qui a pour but de devenir le maître du monde. Drax essaie de se débarrasser de Bond. Par dépit, il tue Corinne. Dans le laboratoire de Drax, Bond a trouvé une adresse à Venise, où il se rend. Là, il rencontre à nouveau Holly Goodhead. Après avoir survécu à une tentative de meurtre par Chang, Bond suit une nouvelle piste qui le mène à Rio…


Où est Drax ?


Drax, il vient de s'envoler !


Bien que le générique de fin de L'Espion qui m'aimait annonçait que James Bond reviendra dans Rien que pour vos yeux, Broccoli en décide autrement suite au succès planétaire de Rencontres du troisième type et de La Guerre des étoiles face à leurs derniers opus bondien en 1977 !
Ils envoient 007, pistolet laser au poing in Space pour profiter de l'engouement de la science-fiction en cette fin de décennie seventies, l'intrigue du roman Moonraker est fortement modifiée pour faire plus S.F, ne conservant que quelques éléments, notamment le personnage de l'industriel mégalomane, Drax. Mais l'intrigue générale du bouquin, quant à elle sera la base du vingtième chapitre de la saga en 2002, Meurs un autre jour avec Pierce Brosnan pour sa quatrième et dernière apparition dans le rôle-titre de l'agent 007. Moonraker est un Bond au firmament, un Bond moderne qui a réussi à s'adapter aux nouveaux temps cinématographiques a l'arrivée des eighties, en évolution constante pour rester la plus lucrative des sagas d'espionnages ! Avec ses Girls plus ravissantes les unes que les autres, des scènes d'action et de poursuites d'anthologie avec notamment son pré-générique qui oppose 007 à Requin supervisé par John Glen simple réalisateur de second équipe qui réalisera les cinq Bond suivants. Et ensuite l'excellente confrontation entre Bond face à l'homme de main de Drax, Chat ; dans un mano a mano de bousculades au musée du verre !
Les effets visuels et spéciaux sont au top à l'époque et les gadgets inventifs sont toujours aussi présents mais l'œuvre d'espionnage spatial à l'humour familial a certes bien mal résisté à l'épreuve du temps !
Bond est sur orbite dans une arche de Noé spatiale qui reste définitivement l'épisode de tous les records, un Bad Guy, un homme de main revient même pour la deuxième fois dans la saga, l'incroyable amoureux de Requin qui devient même un Good Guy ! La chanteuse Shirley Bassey qui détenait jusqu'alors le record d'interprétations des chansons de générique avec les titres Goldfinger en 1964 et Diamonds Are Forever en 1971, revient elle aussi enfoncer le clou avec un troisième hit (initialement prévu pour la chanteuse Kate Bush) écrit par Hal David et composé par le célèbre John Barry.


The End of Moonraker


James Bond Will Return In For Your Eyes Only

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le 8 mai 2019

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