Moonrise Kingdom par Sophia
Mélange de nostalgie douce amer, de rêveries enfantine, le tout saupoudré de l'humour si spécial de Andreson, Monrise Kingdom pourrait bien être son meilleur, en tout cas celui qui touche le plus profondément. En prenant le parti d'axé l'action sur des enfants, qui vivent une folle aventure loin des parents, Monrise Kingdom éveille en nous forcément notre enfance, qui n'a jamais rêvé de partir ainsi en vadrouille, mais évoque surtout l'amour d'enfance, sa naïveté mais aussi sa force. Par son histoire, il dispose d'élément à la fois amusant, d'aventure mais aussi d'un sacré drame. Les orphelins étaient évidemment pas si bien traité à l'époque, mais il le fait sans s'attarder sur l'aspect dramatique grâce à une mise en scène intelligente. On connaît son goût pour les plans large à la limite du fish-eyes, de l'effet maquette de ses décors, et il peut s'en donner à cœur joie car cela va admirablement à son sujet. Renforçant l'impression de souvenirs d'enfance non seulement par son image très vieille photo, mais aussi par les dialogues où les personnages adultes sont brossé tout d'abord d'une manière très rapide, presque stéréotypé puis développé plus en profondeur. Son humour décalé, son petit côté nostalgique un brin mélancolique, et en même temps joyeux, son goût pour les rencontres, les histoires banales qui sous sa caméra deviennent de véritables aventures sert ici admirablement le sujet du film et en fait un véritable petit bijou dont on se régale du début à la fin. Très jolie BO enfin.