Curieux ensemble que ce film, monument bâti à la gloire de Michael Jackson au sommet de sa carrière. Ce dernier semble faire le point comme s'il envisageait déjà de n'avoir plus qu'à redescendre, en nous livrant les clips géniaux que sont Badder (avec les gamins) Speed Demon (avec le lapin) et surtout Leave Me Alone.
Meilleur clip de tout le métrage, Leave Me Alone mêle collages à la Terry Gilliam et pixilation pour narrer les mésaventures de Michael Jackson, enfant chouchou de l'amérique, lassé d'être scruté dans ses moindres délires...
Et ce qui est intéressant de noter, dans Smooth Criminal, c'est que tout le climax du métrage se passe de la présence de la star, pour laisser la place à un Transformers brillant de mille feux. Une icône.
Le message est on-ne-peut-plus clair : "Habituez-vous à ne plus trop me voir !"
Car en effet, tout le reste de sa carrière (et donc de sa vie) ne sera plus qu'une chute vertigineuse... Moonwalker est bien une sordide oraison funèbre complètement déjantée, à la fois cheap et visionnaire, poétique, étrange, envoutante...
Le moment le plus mémorable : ce passage dans Smooth Criminal où la chanson s'interrompt alors que les danseurs poussent des hululements en tapant dans leurs mains de façon complètement aléatoire pendant cinq bonnes minutes.
A ne manquer sous aucun prétexte.