Moonwalkers semble nous venir de Mars. Ou plutôt de la Lune. Il utilise pourtant la structure bien connue des films anglais où tout un petit monde de figures hautes en couleur courent vers un massacre final. En gros le film est dans la veine des premiers de Guy Ritchie, en plus subtil et surtout en adoptant un fond vaguement politique : l'alunissage, conspiration, mythe ou réalité ?
Ron Perlman est parfait dans son rôle, tout comme les deux jeunes acteurs l'accompagnant. Le reste du casting n'est justement pas en reste. Entre la jolie fille qui drague son "ange", le réalisateur qui voit des nazis partout et le général qui conspire dans le dos des citoyens américains, ils sont au diapason. Un petit bémol pour le méchant de l'histoire, le "Iron Monger".
La réalisation est efficace, le montage est classique mais donne du rythme à l'ensemble. La costumière a du se faire plaisir, ainsi que le créateur du joli générique qui rappelle ceux des Monty Pyhon ou les dessins animés des Pink Floyd. Rien de mieux pour nous plonger dans l'ambiance psychédélique et drôle qui va suivre.
De temps en temps référentiel, toujours décalé, égratignant au passage beaucoup de monde, de la C.I.A. aux hippies, difficile de dire si le film donne un avis ou si à travers la comédie il nous donne simplement à réfléchir. Car oui c'est un film comique et on y rit souvent. Mais du comique qui touche à des sujets bien réels. Un peu à la manière des Monty Python dans La Vie de Brian, par exemple.
La relève de l'absurde britannique semble être arrivée … ou français. Ou les deux