Ivan Cherkelov met en scène trois couples amis. Sans enfant, approchant la trentaine, ces trois hommes et femmes d’interrogent sur leur existence alors que leur amitié est mise en danger. Le réalisateur emploie des filtres de couleur dont les teintes changent d’une scène à l’autre avec cependant une prédilection pour la couleur marron. Ce procédé maintenu durant toute la durée du métrage ne relève pas d’un effet arty. L’ambiance chromatique obtenue est parfaitement étalonnée entre douceur et austérité et permet de remplacer les couleurs par des nuances voisines les unes des autres. Agrémenté d’une belle bande originale, Morceaux d’amour n’a rien d’ostentatoire mais tout d’une petite pépite très nouvelle vague et traversée par quelques fulgurances visuelles remarquables.