Les premières fois sont toujours un moment notable pour un auteur. Si certain ont chier leurs débuts comme Stanley Kubrick lors de son 1er long métrage, d'autre ont su se révéler et être ce qu'ils sont aujourd'hui. De ça, je me suis beaucoup intéressé au débuts des réalisateurs que j'affectionne comme Hiromasa Yonebayashi, ou encore dernièrement Mark Osborn. Mark Osborn est le réalisateur du petit prince (son 1er long métrage en solo) qui a été l'une de mes plus grande surprise ainsi qu'une de mes plus grandes déception cinématographique de ses dernières années à cause d'une chose qui arrive un soir après qu'une jeune fille tombe d'une gouttière pour rien spoiler, et cela m'avait laisser un arrière goût de déception qui me faisait douter de Mark Osborn. Alors j'ai naturellement chercher à voir ce qu'avait fait Mark Osborn avant Kung fu panda ou même le petit prince, et c'est là où l'on arrive à More. J'admire ce film.
Il y a quelque chose fascinant, voir même effrayant dans More. On a une certaine fascination morbide presque sadique à regarder un court métrage nous montrant la solitude, nous esthétisant la peur de l'oublie, la nostalgie, et la vie condamné à mourir. Vous l'aurez compris ce film respire la joie et la bon humeur. C'est un film qui est là pour nous fait réfléchir sur notre rapport au temps qui passe, notre rapport au bonheur, ainsi qu'à nos souvenirs. On a une critique de l'addiction et au danger que peut entrainer un trop grand attachement à notre passé, le film nous cri au visage que le passé est condamné à mourir et qu'il faut profiter du moment pour pleinement aimer la vie, et le tout est intelligemment fait. Le cadre est marquant, le film sait instaurer une ambiance et la rendre concrète, et on prend presque du plaisir à voir le malheur de ce personnage devenu presque addict à son passé.On a ici un réalisateur qui s'amuse à voyager toujours plus loin dans la nostalgie et dans le fripe avec une utilisation très intelligente du stop motion qui encre le récit dans une certaine réalité alternative qui fait reflet à notre propre réalité, et impact d'autant plus fort quand l'on se rend compte que l'on peut facilement voir une ressemblance troublante entre ses deux réalités. On arrive pas à se détacher tant l'histoire est captivante quoi que petite, et même si l'on pourrait regretter quelques facilités scénaristiques qui font retomber le propos au niveau d'un téléfilm pour enfant, on ne peut qu'être admiratif face à cet histoire qui prend au tripe et qui te lâche pas jusqu'à la dernière seconde.
Mais concrètement ce qui pêche dans ce film est surtout sa réalisation. On va pas se mentir, pour un film sorti en 1998, le film est assez en dessous de ce que peut le cinéma. Évidemment le stop motion je peux pas critiquer, c'est plutôt bien fait pour une technique encore "nouvelle", et l'animation du souvenir à l'état liquide est vachement bien faite. Par contre les transitions en 2D... Heureusement qu'il n'y en a que très peu car mon dieux que c'est moche. Je sais que c'est très difficile de créer un univers propre, et je comprend que Mark Osborn ait voulu avoir une identité visuel forte en stop motion ET en 2D, mais concrètement on n'y est pas. Cool World faisait bien mieux avec des traits beaucoup plus léger et plus maitriser, et c'était 6 ans avant. Il aurait fallut un contraste entre le monde lourd et sombre en stop motion, et un monde en 2D léger avec de la couleur serte, mais BEAUCOUP plus de légèreté. Le héros veut se libérer de sa condition et voir quelque chose de léger, et arrivé dans ce monde, même si le monde a l'air d'être plus gay et plus accueillant, cela reste un monde avec des graphismes affreusement lourd où les contours ont l'épaisseur d'une lettre caractère 30, c'est énorme ! A part cela la musique est vraiment bien faite. Elle remplit la totalité du film, et arrive à s'adapter à toutes les situations, mais concrètement j'aurai bien voulu avoir plusieurs effets sonore pour varier le rythme ainsi que l'ambiance général du film car, concrètement, la musique est joué durant la totalité du film, et est mixer à la même fréquence en permanence, ce qui fait que certaine scène de dialogue passent à la trappe et c'est bien dommage. A part cela j'ai passer un très bon moment devant More, et ce film est, je pense, l'un des plus important dans la biographie de Mark Osborn. Après More, Mark Osborn n'a pu que s'améliorer, et il est bougrement amélioré !
16,5/20
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