On s'est fait chier à Venise
J’espère qu'on a conspué le film à la mesure des huées qu'ont provoquées le concert de notre cher Aschelbach. Dans ce film ce ne sont pas les vénitiens qui ont des diarrhées cholériques mais bien les spectateurs. En fait ca aurait pu/du durer le temps d'un adagieto sur un crépuscule à Venise (avec quelques dialogues rétrospectifs sur les vains idéaux du compositeur) et tout le monde y aurait été gagnant. Car au fil des passages de l'adagieto, même Mahler commençait à m’exaspérer. Plus grave que certaines scènes purement nauséeuses (long plan séquence où l'on observe des bribes éparses des conversations sur la plage),VIsconti réussit à nous offrir des scènes aussi stériles qu'insupportables telles que l'orchestre de l’édenté (il aurait été en face de moi, il ne lui resterait plus aucune dent). On peut également mentionner un casting plutôt inapproprié en ce qui concerne SIlvana Mangano qui est si peu morphologiquement crédible en touriste aristo-bourgeoise polonaise.
Je tiens également à préciser que je n'ai réussi à terminer le film qu'au deuxième essai... parce qu'on m'avait dit de regarder la scène finale (qui m'a semblé un brin ridicule)
Alors en lisant des analyses-critiques, on peut voir que oui c'est un combat intérieur de l'artiste entre Dionysos et Apollon... la recherche de la beauté absolue ... ... Autant lire le scénar, en 5 minutes l'affaire est réglée.
Du Visconti si peu, ou mal, inspiré qu'on en croirait le film autobiographique