Chapeau bas Monsieur le Comte
"[...] Autant le dire, Mort à Venise a été un projet pour de nombreux réalisateurs, et la plupart d'entre eux ont jeté l'éponge tant cette œuvre était réputée inadaptable. Très littéraire, elle ne traite pas d'évènements précis mais uniquement de suggestions, d'idées, de pensées de nature esthétique. Cela n'a bien évidemment pas effrayé Luchino Visconti qui, en Prince des esthètes, n'a jamais eu aucun mal à suggérer par l'image les sentiments que seuls les mots peuvent normalement décrire. De plus, le coté subversif de cette histoire (un adulte mature qui tombe amoureux d'un enfant) ne facilitait bien évidemment pas la tâche d'écriture pour le cinéma. Cependant, Luchino Visconti et son scénariste Nicola Badalucco ont, par de subtils artifices créatifs, réussi à mettre à l'écran cette histoire tout en respectant la pensée de l'auteur du roman et en y faisant passer un message plus personnel. A la sortie du film, le réalisateur a été critiqué pour avoir soi-disant noyé la thématique originale de Mann (la crise d'inspiration d'un artiste) dans une histoire d'amour homosexuelle. Quelle erreur de la part des critiques, qui n'avaient apparemment pas plus saisi le film qu'ils n'avaient auparavant compris le roman. Car autant dans le livre que dans le film, Mort à Venise dépasse le cadre de la simple crise artistique ou passionnelle pour mettre en avant des thématiques bien plus profondes [...]"
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