Tu laisses ton chien dormir dans ton lit ? Mais les poils, l’odeur ? Bah, il va s’y faire !

Tu laisses ton chien dormir dans ton lit ? Mais les poils, l’odeur ? Bah, il va s’y faire !

Lorsqu'on sait que Christian Bonnet nous pollue le ciel de France TV depuis 2002, ce film ne sera pas la mort du p'tit ch'val ! Quelques un de ses méfaits entre autres : Alice Nevers, Diane femme flic, ou pire "Meutres à..." mais bon, tâcheron TV ou livreur chez Uber, il n'y a pas de sots métiers, il n'y a que de sottes gens... Et le réalisateur a fait quand même un peu de Julie Lescaut... C'était le bon temps !

France Info se gargarise avec narcissime dans son auto-réclame d'auto-satisfaction : "Voici trois bonnes raisons de regarder ce téléfilm",

Voici la contradiction et les trois miennes plus réalistes et non vénales, qui vous révèlent elles et enfin trois bonnes raisons de le fuir et à toutes jambes ! Les loups courent plus vite que vous et moi et vous allez être rattrapés par la lenteur !

Au royaume de la médiocrité le porte-plume d'un scénario affligeant : allez je balance : Catherine Ramberg qui a pondu ce gloubi-boulga d'après l'inventivité d'une bien meilleure pointure qu'elle : l'inénarrable FOG ! Ca ne vous dit rien ?

Réfléchissez un peu : celui qui entre autres a sévi dans la Presse au "nouvel Obs", au "Figaro", au "Point"...et parfois controversé...

C'était le cinquième de sa longue liste de romans et je n'ai pas lu celui-ci, paru en 2004 et évoquant le Mercantour, les loups... On a mis du temps à l'adapter au cinéma mais FOG a dû se retourner dans sa tombe en voyant ce qu'il restait de son écriture talentueuse. Mais rassurez-vous, contrairement à la métaphore, il est toujours lui bien vivant, a échappé aux loups, pas comme ce berger sanguignolant à l'hémoglobine...

Le scénario, les dialogues, l'ambiance pastorale, tout est creux, pitoyable, raté... Ca "pue" le pathos bon marché en soldes, servant à remplir pour pas cher les grilles de programmes du service public...

A côté de ça, un autre flic de montagne : Alex Hugo" constitue lui un chef-d’œuvre de fiction TV montagnarde, bien qu'auprès duquel on n'ait jamais vu de loups !

Lesquels comme chacun le sait, fuient l'homme flanqué d'un bâton, (le célèbre bâton de berger, vous connaissez ?" ) comme les ours ou autres bestioles réintroduites...

Manque d'inspiration total : les plans semblent être interminables, plats alors qu'un comble : on est à la montagne ! Les pauvres loups avec le chien César vont passer un mauvais quart d'heure. Les faits s'enchaînent de travers, c'est aussi passionnant à découvrir que quand on attend pour voir si le lait ne pas pas bouillir et transformer la gazinière en piscine... Quand donc Bonnet va-t-il prendre sa retraite ?

Là où ça devient la double punition, c'est le tintamarre abrutissant que je me refuse à qualifier d'illustration sonore, mais de méfait musical qui donne l'envie d'appuyer sur la touche "Mute" de sa télécommande. Déluge de basses tendance à gogo, intrusion des kilowatts de décibels proches du seuil de souffrance, intervention inadaptées, agaçantes : on est à des années lumière de la planète "Pink Floyd" aux sons harmonieux d'un "Brain Damage" pour flirter avec "tam-tam au pays des soviets"... Bonnet oublie que es grands douleurs sont muettes, à moins qu'il n'ait pas vu le montage... Comme Lelouch, leur progéniture créée, ils s'attellent à la suivante...

Il y avait le hard-rock, en voici l'OGM : le rouleau compresseur à prothèses auditives...

Toutes mes condoléances aux comédiens venus cachetonner dans cette sinistre farce : on se demande même pourquoi il a fallu trois responsables de casting pour aboutir à d'aussi mauvais choix...

J'aurais pu faire mieux pour moins cher...

Pourquoi dès lors ma notation n'a pas été plus sévère , moi qui n'ai pas la réputation de tendresse aveugle ?

Car malgré ses 78 printemps, Anny Duperey nous fait encore la meilleure démonstration de talent de tout ce casting. Elle fait vivree cette histoire en le sortant de son Formol...

A la fois étonnante, touchante, attachante...

Elle contribue pour beaucoup à la fin de ce récit qui aide à digérer les invraisemblances du scénario. Fin que j'ai appréciée... Quelques bonnes surprises parmi cette distribution : Daphné Girard qui irradie l'écran de sa jovialité et de son peps faisant cruellement défaut dans ce film soporifique et pimenté de bien peu de suspense ! Avec aussi une Esther Gaumont qui réussit à nous faire admettre des dialogues en deçà de son talent...

On revoit avec plaisir la vieille garde, genre Olivier Saladin toujours vert et qui fait "comme si". Dont certaines élans viennent égayer la médiocrité ambiante de cette projection... La jeunesse est parfois dans le coeur, l'émotion. Bravo Olivier !

Surprenant aussi ce déguisement policier d'Édouard Montoute qui ferait rire un bataillon de coccinelles jusqu'à ce qu'elles en aient un point de côté !

Dans un drame, une tragédie insérer un comédien édulcotant qui donne envie de se marrer en ayant bien du mal à prendre son rôle au sérieux, ça aide à digérer le temps perdu à voir cette sinistre pantalonnade.

Les animaux n'ont pas souffert durant le tournage : soit ! Mais les comédiens ?

Film que j'avais "au frigo" depuis deux mois : mes craintes étaient fondées...

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France 3 le 23.01.2024-






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le 9 mars 2024

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