Petits cauchemars entre amis.
Partis en virée, une bande d'étudiants auront un accident en campagne. Leur voiture étant hors service, et les radios parlant d'une maniaque tuant ses victimes avec un crochet, ils décideront pour se rassurer de raconter des histoires macabres.
Se raconter des histoires qui font peur quand un tueur rode dans la région, c'est pas un peu con ? Non je demande, on sait jamais. Mais personnellement je trouve ça aussi intelligent que prendre des laxatifs quand on a la diarrhée. Bref, passons ce détail pour nous concentrer sur les histoires elles-mêmes.
La première nous propose de suivre un jeune couple, qui parti en vacances en camping car, s'arrêtera aux abords d'une forêt pour faire parler leurs corps. Dérangés par un homme mystérieux qui les mettra en garde contre la présence de créatures nocturnes, ils s'en moqueront, à leurs risques et périls.
La seconde nous emmène dans les méandres de la traque sur internet, où une fillette, Amanda, habituée aux chatrooms, discutera avec une autre fillette, Jessica. Malheureusement pour elle, c'est un pédophile, et il décidera un soir où ses parents sont partis de venir effrayer la petite Amanda.
La troisième s'attaque au mythe du revenant, suivant un homme perdu en campagne, qui sera hébergé par une jeune femme muette, dont il tombera amoureux, mais persécutée par le fantôme d'un homme qui veut la tuer.
Petit classique des téléfilms diffusés durant les jeudis de l'angoisse (dans les années 90, le jeudi en seconde partie de soirée sur M6 il y avait des films d'épouvante, allant d'Amytiville à l'Exorciste en passant par Cujo, maintenant il y a des redifs de Maison à vendre ou des documentaires sur le caca, enfin d'après ce que j'ai compris), il faisait partie des petites productions sans prétentions pour ados qui cherchaient un truc sympa et pas prise de tête.
Effectivement, bien que ses histoires soient relativement sympathiques, n'espérez rien de vraiment gore ou vraiment effrayant. On a bien un gars éviscéré et une nana décapitée, mais hormis ça, c'est léger. Pourtant certaines répliques sonnent plutôt bien, notamment durant le premier sketches, et certaines conclusions se montrent à la hauteur du genre. Cependant hormis lors du premier sketch l'humour se montre sporadique, or on aurait aimé quelques blagues supplémentaires, surtout pour ceux qui regardent ça entre potes.
L'épilogue, bien moins idiot que dans beaucoup de productions du genre, en surprendra plus d'un de par son côté inattendu.
Bref, Mort de peur est un téléfilm honnête, pas le meilleur du genre, mais ayant suffisamment d'atouts pour mériter d'être vu au moins une fois.
Ni trop violent, ni trop effrayant, il sera un bon moyen d'introduire les jeunes ados au cinéma de genre, bien que l'on aurait aimé un peu plus facétie et moins de sérieux (syndrome Souviens-toi... l'été dernier et autres films d'épouvante avec des teenagers).
Les acteurs savent se montrer crédibles, tout comme la réalisation, qui ne fait pas trop tâche pour un téléfilm (et certifié THX, soit dit en passant).
Pour conclure, les plus accrocs sauront se satisfaire, même s'ils resteront quelque peu sur leur faim. Les ados ou parent voulant se faire une soirée épouvante avec leurs enfants auront de quoi se distraire sans — trop — choquer les esprits (le sketch avec le pédophile ne va pas très loin).
Mention spéciale pour l'épilogue, qui comme je le disais plus haut surprend, notamment car le prologue et les intermèdes se montrent quant à eux sans grande saveur, ce qui appuie encore plus cette stupéfaction.