En conclusion après le visionnage du film, il est ok. Pas bien, pas nul, c'est un bon divertissement mais ça part dans tous les sens sans une réelle construction solide. Ce film a surement juste trop d'idées pour être viable en aussi peu de temps d'écran.
Le film démarre en trombe avec une petite ville qui se fait poursuivre par le géant qu'est Londres, une ville représentée de façon colossale. Il y a une réelle mise en perspective entre les plans, puisqu'on découvre le "monde" avec la petite ville (allemande?) qui paraît déjà bien grande quand on y est, et d'un seul coup on aperçoit le mastodonte à l'horizon.
Je vais m'arrêter un peu sur ce point. Cette perspective résume bien le jeu des grandeurs sur lequel le réalisateur va jouer pendant tout le film. Entre le paysage qui s'étend à perte de vue, et les distances qui sont parcourues en un clin d'oeil. Parce que c'est là un des problèmes du film, la terre est un peu vide. On croise la ville du début, 2, 3 marchands qui meurent prestement et on suit la poursuite de pouvoir de Londres, ravageant le sol et consommant les ressources restantes au-dehors pour pouvoir prendre d'assaut la ligue asiatique caché derrière son mur, ou dans le ciel. Et c'est à peu près tout, pas d'autres belligérants notables, même pas mentionné, personne.
Poursuivons l'histoire, une fois la petite ville capturé, on assiste à la vendetta d'Hester Shaw, notre héroïne, sur l'agent Smith (j'ai oublié son nom), elle échoue et est obligée de prendre la fuite, poursuivi par notre héros national, qui ,bien entendu, tombera amoureux avant la fin du film. Et c'est ainsi qu'on se lance à pleine vapeur à travers des plaines désertiques pendant que nos héros subiront quelques petits ennuis pas vraiment notables.
Gros plus pour le personnage de Shrike que je trouve bien plus profond que certains des personnages secondaires proposés, lui qui collectionne les objets cassés, qui a donc récupéré Hester après le meurtre de sa mère, et qui la poursuivra jusqu'à sa mort pour la "libérer" de ses souffrances. Un personnage à la fois proche d'un Terminator et d'un héros tourmenté par son passé dont il semble se rappeler partiellement malgré sa mort.
Et enfin tout le côté utopique, ami de la nature et de la paix quand on arrive sur l'intérieur des murs sur un paysage idyllique ou tout le monde vit dans le calme et la sérénité selon les préceptes... bouddhiste, vu les fringues de leur dirigeant. Ce qui me donne un peu de mal à voir le message qui est supposé ressortir en fin de film... à mort le consumérisme ? Aime ton prochain ? Ou juste, je n'avais pas d'idées les gars, déso pas déso.
Et pour clore cette critique sans dévoiler tous les aléas du film je m'arrêterais sur le wtf de certaines scènes, e.g. Tom qui va se chercher un blouson en pleine scène de sauvetage du monde, un blouson, aucun ressort comique que ce soit dans la musique ou le rythme de la scène, juste le mec s'est dit "merde, je monte dans un avion et j'ai pas de blouson".
Shrike qui après avoir poursuivi Hester sur la moitié de la terre, lui dit "si tu l'aimes c'est bon, je te libère" alors qu'on vient de dire pendant la moitié du film qu'il allait la tuer (pas au sens où on l'entend en premier lieu cependant).
Ou encore la scène de clôture où après avoir tué les méchants et gagner, les mecs se réjouissent bien haut dans le ciel, sans se demander si des potes à eux sont en vie sur Londres. Sympa les copains (puisque nous, on sait qu'il y en a 2 en vie, dans les pilotes, quand même).
Pour résumer ce film simplement, c'est un divertissement agréable, mais pas un bon film, à vous de vous faire votre propre opinion en allant le voir !