Allo maman bobo !

La jaquette annonce fièrement que le film est l'oeuvre de Darren Lynn Bousman ... Si vous êtes allergique à la franchise Saw, vous serez alors tenté de prendre vos jambes à votre cou ! Mais ne faites pas cette erreur car Mr Bousman, malgré un nom bien en rapport avec sa filmographie réussit à nous pondre un excellent film.

Il faut savoir que Mother's Day est le remake d'un film sortit en 1980. Et selon la critique il s'agissait d'un film particulièrement mauvais.
Cela n'apporte que plus de crédit à la réussite de Bousman qui malgré un faible matériau de départ parvient à pondre un film tout à fait fréquentable.

Mother's Day, c'est l'histoire de trois frères partis sur les routes des mois durant commettre une série de braquages dans la région et devant retrouver leur "gentille" maman chez elle une fois leurs forfaits accompli.
Seul hic, la mère à du vendre la maison sans pouvoir prévenir ses fils en cavale.
Les 3 fils débarquent alors dans une maison nouvellement habité par un couple faisant la fête avec des amis au sous-sol ... S'ensuit un "Home Invasion" de grandes qualité.

La grande réussite de Bousman réside dans la noirceur des captifs qui sont pour une fois loin d'être de pauvres victimes innocentes et nous montreront au coeur de la tourmente leurs plus sombres côtés ou l'égoïsme dirige chaque décisions prises. Les tortionnaires aussi sont loin d'être de grands méchant vilains sans reliefs et l'on se prendra même avec stupeur à éprouver de la peine pour ces pauvres bougres manipulés par leur maman d'une manière aussi géniale que diabolique.

La maman, incarné par l'épatante Rebecca De Mornay est assurément le personnage le plus déjanté du lot. Son apparente politesse d'un autre temps laissera vite place à une cruauté sans borne, véritable force démoniaque tenant ses enfants sous sa coupe, tantôt aimante, tantôt castratrice, elle est une véritable âme en folie, prête à tout pour l'argent et ses "rejetons"

Personne n'est noir, personne n'est blanc, mais tout le monde est gris dans Mother's Day, c'est la le véritable tour de force de Bousman qui parvient a nous faire éprouver de l'empathie/antipathie là où l'on ne s'y attend pas forcément.