Couronné dans le cadre du festival en ligne organisé chaque décembre par Arte (ArteKino festival) et visible en ce moment sur ArteTV, Motherland est un pensum d'auteur comme on en voit de moins en moins.
Tout y est scolairement programmé et appliqué en suivant des recettes éculées : scènes sur-signifiantes, bande-son insupportable, ambiance "ce que je vous montre n'a aucune importance, mais représente les états d'âmes des protagonistes", rythme très lent, synopsis squelettique.
Les acteurs n'étant pas très bons, on n'a pas beaucoup de points d'accroche pour trouver un intérêt à cette soupe sans saveur qui n'exploite pas le potentiel de son pitch (une jeune femme qui a quitté la Lituanie y retourne en 1992, juste après le départ des Russes, pour y retrouver sa maison d'enfance... occupée par des intrus).
La mise en scène de Tomas Vengris fait penser à un film de fin d'étude d'école de cinéma plutôt qu'à un véritable long-métrage. Le réalisateur lituanien ne parvient jamais à rendre cohérents les multiples thèmes qu'il parcourt superficiellement (passage à l'âge adulte d'un pré-ado, réflexion historique, thriller psychologique, portrait de femme).
C'est raté !
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