Un bon gros poing dans la tronche
Bresson, c'est un dur, un vrai, il rigole pas. Il a le talent pour te faire des films courts, intenses que tu reçois comme un poing en pleine tronche.
Mouchette, c'est juste un rêve de cinéma, très fort, très dur, austère comme d'habitude je pense chez Bresson, et bordel que ça fait du bien de voir ça. De voir une jeune fille filmée d'une manière si intense, si magnifique...
Tout le film est exemplaire et glaçant, mais je citerais la scène des auto-tamponneuses qui est belle à en chialer, un des rares moments de douceur du film, la seule fois ou presque où on peut voir s'esquisser un sourire sur le visage de Mouchette.
J'aimerais aussi citer LA scène du film, vers le milieu, la rencontre entre elle et l'homme qui est d'une rare beauté, presque douce et en même temps tendue et terrifiante, et elle s'achève par ce fameux événement complètement froid et glaçant.
Bien évidemment, le doute ne m'est plus permis : Bresson est un très grand, et je n'ai pourtant vu que trois de ses films.
Un film beau, triste, dur et cruel, comme la vie...