James Bond is forever

L'ère Craig touche à sa fin et aura marqué la saga Jame Bond avec 5 films inégaux et un parcours en dents de scie : le révolutionnaire Casino Royal, le chaotique Quantum of Solace, le génial Skyfall et la déception Spectre. Cary Fukunaga prend donc le relai de Martin Campbell, Marc Forster et Sam Mendes pour nous narrer les dernières aventures de l'agent 007. Il nous offre là, la conclusion tant attendue du James Bond sous les traits de Daniel Craig. Mais cela valait-il vraiment la peine d'attendre ?
Je vais jouer la carte de la nostalgie et admettre que oui. Ce n'est jamais vraiment totalement déplaisant de découvrir un nouvel opus de cette saga, et celui-ci ne déroge pas.

Après les évènements de Spectre, James a quitté les services secrets de sa Majesté et vie une retraite tranquille en Jamaïque jusqu'à ce que Felix Leiter (Jeffrey Wright) sollicite son aide. Sa mission - secourir un scientifique qui a été kidnappé - va se révéler plus dangereuse que prévue et va mener Bond sur les traces de Lyutsifer Safin (Rami Malek), un mystérieux ennemi qui semble avoir un étrange lien avec Madeleine Swann (Léa Seydoux)
Mourir Peut Attendre fait son job avec une mise en scène de qualité. Le film assure un grand spectacle malgré un rythme bancal et une longueur exagérée qui présente des ventres mous entre chaque scènes d'action pourtant convaincantes. Mais c'est aussi un véritable plaisir de retrouver le fun des anciens James Bond avec un grand méchant mégalomane qui menace de détruire l'humanité dans une base secrète cachée sur une île. Pourtant, cela à ses limites. Malgré son aura mystérieuse, Safin est bien fade face aux méchants de Casino Royal ou de Skyfall. C'est là l'un des gros problème du film : ses personnages. Outre James et Madeleine Swann qui a enfin un développement digne de ce nom et qui va permettre une conclusion pleine d'émotion, le film survole ou expédie complètement ses seconds rôles, comme pour Paloma jouée par Ana de Armas qui ne vient là que pour faire la sexy-bagarre pendant quelques minutes.

Puis arrive la conclusion ...

Si l'ère Craig a amené quelque chose de plus à la saga James Bond, c'est bien l'aspect sentimental et humain du personnage.
Et c'est comme ça que se termine le film.
Moins réussi que Casino Royal et moins percutant que Skyfall qui ont vraiment construit la mythologie Bond selon Daniel Craig, Mourir Peut Attendre offre tout de même une véritable conclusion à cette saga, qui balaie les défauts du film dans un final tragique et bouleversant d'émotion.

Après presque 60 ans de missions, 25 films, 6 incarnations de James Bond ... L'agent 007 est éternel !

Insta : thomas_et_le_cinema