...Il était une fin !
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Qu’il est loin le temps de Skyfall. Le temps de cette renaissance du mythe 007 au cinéma avec toutes les nombreuses qualités qu’on avait pu lui trouver lors de sa sortie il y a bientôt 10 ans de ça.
Même le temps de Spectre, un poil moins inspiré mais toujours aussi convaincant, semble assez lointain.
J’ai attendu Mourir Peut Attendre (déjà rien que cette phrase est une métaphore à elle seule…) comme j’attends un peu trop de films ces dernières années. À vouloir m’informer sur les moindres détails, la moindre petite information aussi minime soit-elle. Donc forcément, ça arrive d’être déçu sur quelques points.
Mais ici, le retour de bâton est tout de même bien plus violent que je ne souhaite encore l’admettre à l’heure où j’écris ces lignes.
Ce nouveau film n’est pas un James Bond.
C’est un film d’action semblable à beaucoup d’autres qu’on peut voir débarquer sur nos écrans assez fréquemment.
C’est un film de super-héros.
C’est Batman le truc quoi, littéralement.
Je relève malheureusement bien plus de défauts et de problèmes que de réelles bonnes idées pour cette ultime aventure du James Bond version Craig quand je voulais vraiment croire à une belle et épique conclusion.
Mais… le film pèche par sa longueur injustifiée et par sa fâcheuse manie de prendre tous les personnages ainsi que les sous-intrigues qui peuvent s’y associer, pour acquis. Et ce, dans une volonté de raconter une histoire plus légère, aux dialogues souvent insolents (Phoebe Waller-Bridge au scénario… était-ce vraiment une bonne idée ?) et à l’ambiance clairement moins pesante que dans les films précédents, lorgnant même du coté du fantastique sur le fond. Mention spéciale tout de même à Ralph Fiennes qui semble ici s’ennuyer comme un vieux chien roublard qui attend d’être piqué sur place. Le reste du casting ne s’en sort pas vraiment mieux… MoneyPenny, Q, Tanner ne font que de la figuration. Le personnages de Nomi, jouée par Lashanna Lynch n’est pas assez approfondi et ne sert que de sidekick, Ana de Armas n’apparait que pour une seule scène, Rami Malek aurait pu proposer tellement plus…
De bonnes (Matera, la forêt en Norvège) et de mauvaises idées/surprises qui s’entrecroisent à une vitesse grand V dans un film au rythme pourtant sacrément lent et qui font que je n’ai tout simplement pas réussi à adhérer aux enjeux proposés et à la direction prise ici.
Universal craint les spoilers comme un Disney inquiet une veille de sortie d’un Marvel. Et on peut les comprendre tant le traitement fait à James Bond y est finalement assez similaire. Fan service par-ci, par-là, jusque dans la BO d’un Hans Zimmer fatigué et peu inspiré, qui ne propose rien de marquant en terme d’instrumental (là où Thomas Newman était au-dessus de toutes les espérances).
Un final en demi-teinte, qui devrait faire parler de lui en bon comme en mauvais. Et où c’est justement compliqué d’en parler d’avantage sans que tout le monde puisse se faire un avis.
On en reparlera. Il y’a beaucoup de choses à dire.
Pour l’heure, je m’avoue donc déçu donc et avec l’amère impression d’avoir vu tout sauf l’héritage cohérent et logique d’une saga riche et vieille de près de 60 ans.
Créée
le 29 sept. 2021
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