Un truc à vendre

Voilà un mythique danceur, un renommé chorégraphe. Allez-y voir. Bon, maintenant : à quoi peut bien servir ce docu (documentariquement très très médiocre) en forme d'auto biographie très complaisante qui n'ajoute rien. Voire qui tend à retirer pas mal à ce personnage narcissique peu sympathique (et terriblement séducteur) qui nous fait grâce de lui-lui-même, sur un mode aussi contrôlé de dévoilement qu'il prétend que sa dance ne l'est pas (manière esthétisée de tyranniser son entourage). Ah cette pénible chute sur la mort de la femme-égérie aimée (mais exilée, déprimée, demeurée stérile en Israel parce que son homme le voulait : culpabilité micro, mais suintante) ; ah ! son remplacement rapide par un clone parfait qui nous vaut ensuite (ah la vie !) un autre pénible moment documentaristique avec enfant mignon qui interrompt la répétition (papaaaaaaahhh !) ; ah ! la rédemption (chorégraphie pour les masses et healing sessions pour handicapés) ! N'en jetez plus.
Heureusement, les grands artistes n'ont pas besoin d'être des gens intéressants ou humains. Allez voir Last Work à Chaillot en juin 2017, mais épargnez-vous ce pensum sans talent et finalement longuet.