On finit, tant se répète le schéma sur toutes les riches et grasses plateformes de streaming, par ne plus attribuer la médiocrité d'ensemble à un accident de circonstances.
Accidents plutôt : l'exception des belles réussites intelligentes.
Donc, Dune Prophecy : bonne idée de prequel et énormité des moyens visuels (quoique pompés intégralement ici et là ailleurs).
On serait prêts à se laisser guider par la petite drogue narrative d'un scénario banal et déjà archivu (le retour du même fait partie du plaisir régressif des contes).
Mais on est, dès le 3e épisode, indisposé par la nullité abyssale des dialogues, la vulgarité des situations de jeu, l'absence d'aucune idée de mise en scène ou de direction d'acteur. Bref, on s'ennuie ferme... Epique asthmatique.
Mais il ne s'agit pas d'un manque de talent systémique. C'est de l'indigence voulue, assumée : les "gens sont si bêtes...". Ils auront donc de la daube insipide et pas fraîche.