Pffiouuu, voilà ce qu'on se dit à la fin... Tout ça pour ça. A mon avis, il faut y aller drogué pour apprécier.
Critiquer l'histoire c'est difficile puisque c'est inspiré de la vraie vie d'Howard Marks, on ne va donc pas refaire sa vie. Par contre, forcé de constater qu'elle tourne un peu en rond, puisque trois fois Mr Nice se lance dans la drogue, trois fois il se fait attraper...
Mais sur la forme, quand même, un effort aurait pu être fait. C'est pas parce que c'est un film sur le trafic de drogue qu'on peut se permettre un traitement de l'image si catastrophique. Le noir et blanc du début est inintéressant, si ça servait à nous faire comprendre que c'était parce que l'histoire avait lieu dans le passé, c'est gentil mais on avait compris. Ensuite, utiliser des effets de caméras d'avant en arrière pour qu'on ressente les effets de la drogue, c'est du vu, revu et ce n'est pas très efficace. Et que dire de ces images dans lesquelles on a l'impression que le corps de Rhys Ifans a été rajouté. Les plans dans les voitures me font penser à des films amateurs tournés dans un lycée.
Quand aux ralentis... Je n'en vois pas trop l'intérêt, le film est assez mou comme ça pour qu'on ait le temps de tout saisir, pas besoin de ralentir l'action. La scène de la sortie de prison nous fait penser à une bonne émission d'M6 avec retrouvailles familiales, petite musique et ralenti bien sûr.
Et pour conclure, c'est décousu, ça part dans tous les sens, des images défilent, aucune cohérence dans leur traitement. Biopic faiblard. On peut lire dans le synopsis "43 identités, 89 lignes de téléphone, 25 sociétés écrans" et pourtant, on n'en a pas du tout l'impression en regardant ce film. Mr Nice méritait certainement mieux !