MSG 3, une allégorie de la manipulation par une secte. En effet, le film démarre dans une fanfare de démence totale (une sorte de cut excentrique ininterrompu de 15 minutes) avec l'attaque d'une forteresse de sbires survoltés de Daech (ou équivalent) tenant en otage des mômes, réglée à coups de hallebarde bazooka (!!) par notre toujours très souriant Guruji, suivie d'une invasion extraterrestre à néons pioupious qui semble tout droit sortie d'un sentaï turc des années 80.


Le nanardeur, en état de convulsions au sol, connait alors une montée de hype comme rarement... Avant d'être violemment projeté dans un tunnel de film historique sans aucun rapport et où il ne se passe pas grand chose d'intéressante (à part une propension obsessionnelle à foutre des représentations de lions partout et sous toutes ses formes). L'escroquerie est néanmoins fascinante car le scénario justifie cette rupture par le visionnage par Guruji et ses potos de cette séquence visant à expliquer l'origine de l'attaque alien (on a ainsi régulièrement droit à un petit insert de la troupe dans sa salle de ciné privée !). Il faut savoir que jusqu'au bout, on attend le retour à l'époque moderne et la baston tant vendue avec l'envahisseur... EN VAIN ! Le film se termine sur un à suivre... Sachant que la suite en question n'a même pas l'air de contenir les extra-terrestres. Guruji est décidément le meilleure quand il s'agit de souiller ses adeptes.


Pour autant, tout n'est pas à jeter dans MSG 3 car le brave qui réussira à surmonter les histoires politiques de province indienne du moyen-âge pourra tout de même se délecter d'un affrontement militaire avec lancer d'éléphants et surtout, d'une épreuve de traversée de grotte maudite qui convoque les pires scories des cinématiques Playstation (allez, disons la 2). Guruji affronte des fonds verts ignobles dans lesquels il marche en moonwalk ainsi que des créatures abominables (un homme serpent, un King Kong yéti ou un golem mi-pierre mi-métal que notre homme saint parviendra à étrangler dans une scénographie presque émouvante). Et bien entendu, l'homme a toujours en stock quelques costumes épatants, évoquant parfois des cosplays de Bernard Minet, et présente au public son nouveau style capillaire (moins de dreads d'épaule mais une barbe séparée en 2 tresses qui lui remontent le long des joues).


MSG 3 se conclut sur une séquence toute aussi tarée, alors que les envahisseurs aliens (dont le chef offre un surjeu hystérique rarement vu) fuient vers leurs soucoupes volantes dignes du Gendarmes et les extraterrestres. La frustration de ne pas assister ensuite à leur nouvelle attaque de la Terre (avec d'autres chefs de tribus ET en plus !) est donc incommensurable. Ça m'apprendra à faire confiance à un gourou homicide violeur !

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le 12 janv. 2020

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