Sun on a beach.
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Elles semblent épanouies, vivantes et autonome mais on s'aperçoit vite qu'elle sont enfermées dans leur vie finalement misérable, passant des nuits avec des hommes qui ne le sont pas moins. Et c'est d'autant plus triste, le gachis en est encore plus patent. Comme le disait Brassens: "bien que ces vaches de bourgeois les appellent filles de joie, c'est pas tout les jours qu'elles rigolent parole parole".
Le film dépeint une réalité sociale qui n'est pas seulement celle du Maroc mais qui est aussi universelle puisqu'il s'agit du plus vieux métier du monde, réalité que le Maroc refuse de voir. Le film a été interdit dans le pays au non de "valeurs morales et religieuses", mais les meilleures clients de ses dames, plus que les "européens radins", sont les riches et bons musulmans saoudiens. Parce qu'il à subit la censure dans son pays, le film mérite d'autant plus d'être défendu, le soutenir c'est aussi défendre la liberté d'expression. Mais le film n'est pas un brulôt, un film polémique, c'est avant tout un film d'une grande sensibilité.
Comme dans les Chevaux de Dieu, Ayouch film une jeunesse pleine de promesses et d'entrain qui va se briser face à une réalité sociale intraitable qui va utiliser cette force vive pour finalement la réduire à l'état d'objet. Ces jeunes femmes peuvent être ainsi comparées aux jeunes hommes des Chevaux de Dieu, dont l'humanité, niée, est mise à mal. Il ne leur restera que leur rêves. Pour ces filles, ce rêve s'incanera à merveilles dans cette dernière scène, sur la plage, avec leur fidèle compagnon Saïd, à la fois chauffeur, grand frère, oncle, père et ami, qui, lui, ne les juge pas, et les regarde seulement comme des femmes. Ce mystérieux et peu locace Saïd représente peut être, avec son regard neutre voire bienveillant Nabil Ayouch lui même.
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Créée
le 28 sept. 2015
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