Vu ce soir au théâtre de ma ville, un seule en scène humoristique grivois qui se moque avec pertinence du star système ainsi que des névroses contemporaines. En ces temps plus que jamais troubles et incertains, que cela fait du bien de pouvoir rire allègrement de nos dissonances identitaires.
Questionnant notamment la judeite et la notion de destinée, le spectacle frôle quelques fois l'indécence en raillant des figures hébraïques notoires. Certaines cabrioles peuvent également être remises en cause, mais tout ceci est fait avec un tel entrain qu'on pardonne volontiers ces petits dérapages contrôlés.
Car Judith Margolin sait ou s'arrête l'humour et ou commence la vulgarité, et ne franchit jamais les lignes rouges susceptibles de clignoter à certains moments. Elle sait se reaproprier avec justesse l'icônique Monroe pour donner une version gentiment impertinente de la superstar Marylin.
La mise en scène est simple/sobre (j'aurais aimé un poil plus d'imagination), mais les jeux de lumières/sonores rattrapent en partie ce manque. C'est surtout l'abattage de la comédienne qui donne le change. Complice du public, elle sait comment le mettre dans sa poche avec ses moues malicieuses. C'est par son éclat que le spectacle prend une dimension supérieure.
Shabat Shalom, Mudith Monroevitz et par la grâce D'Anne Franck que Rabbi Jacob lui accorde une dernière danse ashkénaze!