Une curiosité que ce film hybride, qui pourrait rappeler Bohemian Rhapsody de très loin, en y ajoutant les affres de la solitude d'un jeune homme face à la maladie, qui hypothèque sa carrière de rappeur sur le point de connaître un tournant décisif, ainsi que le métissage culturel d'un anglais d'origine pakistanaise vivant à New York. Étant totalement hermétique au rap, il va sans dire que ce ne sont pas les moments musicaux qui ont retenu mon attention. Ni d'ailleurs les envolées cauchemardesques du personnage... dès que ça s'approche de La science des rêves, je pars en courant. Malgré tout, comme dans Patients, j'ai trouvé de l'intérêt à la lente dilution de l'individu dans l'univers hospitalier, ce monde à part dans lequel il semble plus que difficile de garder son individualité. Le fait que cette déshumanisation frappe un artiste accentue l'effet. Et je garderai en mémoire la scène du don de sperme, qui ne prête pas du tout à sourire et que le réalisateur traite avec une jolie sensibilité, par un biais étonnant. Bref, un pas de côté pour moi, que je ne regrette absolument pas.