Il va me falloir une tapette géante!
Mulberry Street, un soit-disant film d'horreur sorti en 2006 et réalisé par Jim Mickle.
Ce film à la limite de "l'amateurisme" aurait pu être sympathique s'il n'était pas aussi mauvais... c'est vrai que ça veut rien dire cette phrase mais bon... car c'est vrai que c'est plutôt raté.
Commençons par le scénar qui déjà casse pas trois pattes à un canard! L'action se déroule à Manhattan, durant une vague de chaleur. Dans les profondeurs des égouts de la ville, les rats prolifèrent, les morsures se multiplient. Les humains mordus présentent des symptômes étranges, sueurs, vertiges et ce genre de trucs clichés des films d'épidémies. Sauf que là, originalité digne d'un film de série Z des années 80, les humains contaminés se transforment eux-mêmes en grosses souris dégueulasses, avec les moustaches, les deux incisives du devant et tout...
Ce genre de scénario aurait pu être sympa s'il était traité au second degré mais pas dans Mulberry street! Le réalisateur ainsi que le scénariste (et oui ils ont eu besoin d'être deux pour pondre ce petit bijou d'écriture) dû être content d'eux lorsqu'ils ont trouvé l'idée novatrice de changer les zombies par des rats mutants car vu avec le sérieux avec lequel ils l'ont traitées, ils ont vraiment dû penser qu'ils tenaient quelque chose.
Sinon, l'action met une plombe à arriver, à peu près 35 minutes, c'est énorme pour un film de 1H25. Surtout que ce début de film nous montre le personnage que l'on va suivre, un Portoricain moustachu ancien boxeur et sans charisme. On nous présente aussi le reste des habitants de l'immeuble, sauf que l'on s'en fout car il y a trop de personnages pour que leur traitement soit approfondi et surtout 95% d'eux finissent bouffés.
Bon avançons plus loin dans le film, une fois que l'épidémie est plus présente, on nous explique qu'une simple morsure des rats mutants suffit à devenir comme eux. On suit donc notre Mr Moustache qui part seul dans les rues désolées et infestées de créatures à la recherche d'un casse-croûte. Sa mission, retrouver sa voisine pour qui il a le béguin. Alors je ne sais pas si c'est la canicule ou quoi mais tous les personnages se surpassent les uns les autres en matière de connerie. Un exemple, notre héros en sortant de son appartement sait qu'il va devoir faire face à un bon de nombre de HumanRatz et il n'est pas sans savoir qu'une seule morsure de l'un d'eux suffirait à signer son arrêt de mort. Il doit donc s'armer pour lutter et que choisit-il? RIEN, IL Y VA A MAIN NUE, si ça ce n'est pas un bad-ass...ou un abruti, au choix! Et ce genre de comportement débiles s'accumulent et énerve par la même occasion.
Mais c'est surtout le montage qui ma le plus déplu, il est atroce! Le réalisateur a voulu, je pense, filmé en caméra embarquée pour cacher le manque de moyens pour les décors, effets gores et créatures très laides. Idée ingénieuse vous me direz... mais non, car c'est très mal fait! La qualité de l'image est assez mauvaise, très sombre et les mouvements de caméra sont trop nombreux et trop brusques, en gros on ne comprend rien à ce qui se passe à l'écran. Donc bien tenté mais dommage c'est raté!
Pour résumer, un film pas du tout au niveau en comparaison avec d'autres films de genre identique et même en sachant qu'il s'agit d'une production à petit budget, cela n'a pas réussi à en adoucir mon opinion sur ce Mulberry Street.