[Spoiler Alert]
Il est 3h du matin, Mulholland Drive s’achève.
Quelqu’un frappe à la porte. Quelqu’un frappe à la porte. Diana, les inspecteurs, la clé bleue. Diana, les inspecteurs, la clé bleue. Et puis le regret, et puis la peur, et puis la folie. C’est le suicide, c’est la fille. Adieu Diana, adieu Betty.
Voilà un homme qui va droit au but. Pressé d’en venir aux faits, hein ?
Non, en vrai, je suis chamboulé, ou plutôt perdu, je n’arrive pas à recoller les morceaux. Le rêve, la réalité, les souvenirs ... tout est très flou. Et je réfléchis.
Non, tu ne réfléchis pas. Prends ton temps, et réfléchis. Tu ferais ça pour moi ?
Ok, je réfléchis.
Non, tu ne réfléchis pas, tu cherches trop à faire le malin pour
réfléchir. Je veux que tu réfléchisses et que t’arrêtes de faire le
malin.
Ça y est, je réfléchis. Est-ce que je comprends ? Oui, non, mais je réfléchis. Est-ce que je comprends ? Oui, je comprends.
Quelqu’un frappe à la porte.
Pardon ?
Quelqu’un frappe à la porte ! Pour de vrai ! Pour de vrai ?
La réalité se mêle à la fiction.
Il est 3 heures du matin. Personne ne frappe à la porte. Fiction ou réalité ?
Réveille-toi ! Mais je suis réveillé ... Quelqu’un a frappé. Pour de vrai ? Pour de vrai. Silencio.
Dans l’ombre du salon, Kwak Do-won (The Strangers) me regarde, l’air béat, non, l’air inquiet. Je suis lui, il est moi. Ça devient surnaturel là ...
La porte d’entrée, le judas. Il y a de la lumière dans le couloir. Mais il n’y a personne. Personne ... Quelqu’un a frappé ... La lumière s'éteint. Fiction ou réalité ? Silencio. Silencio.
Il n’y a pas d’orchestre, tout ceci n’est qu’un enregistrement. Il n’y a pas d’orchestre et pourtant ... on en entend un. Si l’on veut
entendre quelqu’un frapper, écoutez ... c’est le son de quelqu’un qui frappe à la porte. Tout est enregistré, il n’y a pas d’orchestre, ceci est une illusion.
Silencio. Silencio.
Je ne dors plus. Je ne rêve plus. Les mots résonnent.
« C’est la fille ». « 6980, Mulholland Drive ».
Salut, jolie fille, il est temps de se réveiller.