Du grand Lynch. Comme d'habitude avec ce réalisateur, il va falloir revoir le film une dizaine de fois avant de comprendre ne serait-ce que la moitié des allégories qui y sont utilisées et si, comme moi, vous n'avez malheureusement ni la culture ni les références cinématographiques de Lynch, il va falloir vivre avec l'idée que vous ne pourrez pas tout saisir. Mais est-ce vraiment important ?
Voir Mulholland Drive, débattre pendant des heures des différentes lectures possibles avec ses amis, se retourner le cerveau. Au final c'est bien cela qu'on attend du cinéma de Lynch. Une histoire qui n'est pas livrée clés en mains, pré-pensée, pré-mâchée mais plutôt un puzzle dont il nous appartient de trouver la solution.
En dehors de ça Mulholland Drive est une oeuvre à l'esthétique parfaite, le tremplin idéal pour une Naomi Watts qui crève l'écran du début à la fin. L'ensemble est servi par une excellente bande originale que l'on doit, comme d'habitude, au fidèle Angelo Badalamenti. Elu meilleur film de la décennie 2000 par les Cahiers du cinéma, prix de la meilleur mise en scène à Cannes et César du meilleur film étranger. Aucune de ses distinctions n'est volée d'après moi.
A voir et revoir sans aucune modération.