Déroutant est un terme assez faible pour désigner l'expérience visuelle et onirique qu'est mulholland drive. Une véritable plongée en plein rêve ( ou cauchemar ) livré par un David Lynch au sommet de son art. Il est vrai qu'un second visionnage ( voir un troisième) est conseillé pour tenter de comprendre l'intrigue, un scénario qui en soit n'est pas si compliqué mais qui est sans cesse complexifié par des fausses pistes laissé par David Lynch. Il est inutile d'analyser chaque aspect du film en détail, le film perdrait alors tout intérêt . En revanche on peut s'attarder sur l'aspect visuel ( la photo ainsi que la réa) qui est tout simplement sublime , le filme oscille astucieusement entre rêve et réalité ( avec en prime des pures scène planantes livré par une bande son qui atteint l'excellence). Il y en a encore tant d'aspects à aborder comme le sublime jeux d'actrices de Naomi watts ainsi que l'aura Elena Haring aujourd'hui trop oublié par les producteurs Hollywoodiens. On peut aussi voir une critique acerbe du milieu cinématographique américain (Lynch étant encore marqué par son expérience avec Dune), il nous dépeint la décadence d'une actrice rêvant d'une vie meilleure. Mais rien ne cesse de déblatérer pendant des heures la meilleurs façon de comprendre en quoi consiste cette expérience est de plonger la tête la première.
Au final qu'on aime ou qu'on déteste mulholland drive une chose est sur , c'est un film qui ne laisse pas indifférent, une oeuvre culte qui a su marqué sa décennie est inspiré bien des générations de réalisateur.