Voilà encore une belle bouse que ce "Mum and Dad". A son visionnage, on a la furieuse impression que le réalisateur était un étudiant en cinéma et que sans le rond, il s'est dit qu'en fait de "devoir de fin d'année", il pouvait faire un film d'horreur car:
1. toute l'action peut se dérouler suivant la formule très économique des trois unités du théâtre classique.
2. cela ne nécessite pas - croit-on ! - un scénario particulièrement élaboré accompagné de dialogues fouillés.
3. le public pour ce genre cinématographique est supposé être "bon public" du moment qu'il voit un peu de sang et un peu de chair déchiquetée.
4. tout les petits camarades avaient déjà jeté leur dévolu sur la comédie dramatique.
Alors notre cher étudiant en cinéma fauché s'est attelé à nous pondre une œuvre totalement plate, soporifique, et pour tout dire gratuite d'autant que rien n'est justifié, probablement parce-qu'on suppose que le cas de figure psychiatrique dispense de toute cohérence, de toute explication.
Si je dois pousser un peu plus loin toutefois, je vois dans ce navet soutenu par la BBC - immense réseau télévisuel public britannique, excusez du peu ! - un œuvre prétexte. Prétexte à flétrir:
1. l'Anglais moyen.
2. la famille.
3. le Christianisme.
En effet, comme par hasard, on ne nous parle pas ici d'une histoire qui reprendrait les horreurs commises par les sales types qui ont drogué, violé puis mis sur le trottoir des dizaines de milliers de jeunes femmes (éventuellement de très jeunes filles) d'origine uniquement anglaise "WASP" et asiatique, pendant des décennies. Là au moins, il y avait matière à faire un film d'autant que l'horreur était bien réelle, donc plausible, au rebours d'une affaire de "maniaques tortionnaires" résidant à deux pas d'un grand aéroport. Très, très crédible, c'est sûr ! Imaginer l'existence d'un couple diabolique assouvissant sans vergogne toutes ses perversités sur d'innocents jeunes gens à la façon des détraqués consanguins du fin-fond des États-Unis, on peut et même, on le doit, mais aborder les crimes - eux bien concrets - commis par des hordes barbares à l'encontre de pauvres adolescentes innocentes, alors là, silence radio.
Manque de matière première ? Voyez vous-même et faites ensuite vos recherches sur le web. Et vous comprendrez ce qui sépare la substance de ces cas absolument atroces des quatre points évoqués en début de billet:
Affaire des viols collectifs d'Aylesbury
Affaire des viols collectifs d'Halifax
Affaire des viols collectifs d'Oxford
Affaire des viols collectifs de Bristol
Affaire des viols collectifs de Derby
Affaire des viols collectifs de Huddersfield
Affaire des viols collectifs de Keighley
Affaire des viols collectifs de Newcastle
Affaire des viols collectifs de Peterborough
Affaire des viols collectifs de Rochdale
Affaire des viols collectifs de Rotherham
Affaire des viols collectifs de Telford