Stephan Elliott, qui nous avait servi le sublime Priscilla, folle du désert nous revient avec une comédie mariée à un zeste de romance, ce qu’il avait déjà fait en 2008 avec Un mariage de rêve. Grosse différence, la farce est cette fois-ci bien plus ancrée dans le burlesque façon humour potache. Ecrite par Dean Craig, qui quant à lui avait déjà opéré dans le registre délire lors de réunion familiale avec Joyeuses funérailles (ainsi que son remake version black, Panique aux funérailles), cette pochade n’est rien d’autre que la mise à mort de l’humour anglais, sacrifié sur l’autel de la sauce grasse typée américaine. On a le droit à tout, les potes qui chopent de la weed et embarquent la coke d’un dealer, puis la récupération de celle-ci dans la merde d’un mouton qui a bouffé tous les pochons, sans oublier le moment où tout se barre en couilles et pousse notre couple à se séparer. Non, rien de tout cela ne nous est épargné, et bien que certains des gags réussissent à faire mouche, nous avons l’affreuse impression de regarder un mélange comprenant American Pie 3 (mariage + récupération dans le caca), Very Bad Trip (la gueule de bois), Date Limite (la mascotte), Serial noceurs (la belle-mère déjantée) et Mon beau-père et moi (le beau-père dictateur), et franchement cela nous offre un produit d’une prévisibilité absolue composé de gags éculés.

Il ne faudra d’ailleurs pas oublier l’ajout d’un semblant de Bienvenue chez les Ch’tis, la farce reposant aussi beaucoup sur le choc des cultures anglaises et australiennes. Encore une fois ça fonctionne au début, puis c'est l’écoeurement de voir autant d’influences aussi médiocres composer une bobine censée être la comédie anglaise de l’été, alors qu’elle n’est ni plus ni moins qu’un attrape-couillons gonflé de mauvaises blagues et n’ayant d’anglais que l’accent. D’ailleurs il semblerait que bien que les anglais aient conservé leur accent en se rendant en Australie ils aient en revanche oublié leur humour en franchissant la Manche.
My Best Men n’est donc qu’un remake inavoué d’Un mariage de rêve, l’anglais n’épousant plus une américaine mais une australienne. A cela on ajoutera un casting qui fait pâle figure à côté de la précédente production, et finalement on en sortira avec le seul souvenir d’avoir vu un mec enfourner son bras dans le cul d’un mouton avant de finir couvert de merde. Le public américain devrait en raffoler, nous déjà moins…
SlashersHouse
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le 21 août 2012

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le 21 août 2012

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