Des choses gentilles à dire sur ce film :
Comédie romantico-fantastico-adolescente signée Bob Balaban, My Boyfriend’s Back met en scène la non-vie de Johnny, un lycéen revenu d’entre les morts (Andrew Lowery) pour aller au bal de fin d’année avec celle pour qui il a le béguin depuis sa petite enfance (Traci Lind). Là où ça coince, c’est que si elle avait bien accepté d’être sa cavalière, c’est uniquement parce qu’il lui a fait sa proposition tandis qu’il agonisait entre ses bras... autant dire qu’elle n’a pas spécialement envie d’y aller avec lui surtout qu’elle a déjà un mec (Matthew Fox). Comme si ça suffisait pas, il se trouve que notre lycéen zombie se décompose à vitesse grand V et que le bal, s’il peut toujours espérer convaincre Missy de l’y accompagner, bin, c’est quand-même loin.
On l’aura compris, la partie fantastique du film sert à appuyer son registre comique. La figure du mort-vivant ne présente aucune correspondance ou presque avec le zombie moderne développé depuis La nuit de morts-vivants. Pas de contamination, pas d’altération des facultés cognitives, pas de réel danger et, si Johnny développe effectivement un peu d’appétit pour la chair humaine, c’est surtout parce que c’est ce qui va lui permettre de se maintenir sur ses pieds jusqu’au bal sans que ses chevilles ne se disloquent et que sa chair ne se répande sur toute la rue.
Sa condition de mort-vivant constitue essentiellement un élément de décalage sur lequel vont reposer pas mal de situations comiques et notamment une banalisation complète de son état (« C’est parce que je suis mort, c’est ça ? ») mais aussi une bonne source de gags basés sur la décomposition. Une séquence de bécotage sera ainsi interrompue par une oreille qui se détache, sans, au passage, que ça n’appelle de réaction outrée ou dégoutée de la part de sa partenaire, tandis que plus tard, c’est carrément la bite que Johnny va perdre et que l’on devine rouler le long de sa jambe de pantalon. Du comique assez inoffensif en somme, même si certaines thématiques pouvaient encore être taboues à l’époque.
Moins incisif au final que Parents dans lequel un petit garçon découvrait que ses parents s’adonnaient au cannibalisme, My Boyfriend’s Back réalisé quatre ans plus tard, donne quand-même lieu à un portrait de l’american way of life qui sans être particulièrement acide malheureusement, reste assez savoureux, Bob Balaban y présentant une société au mieux indifférente (la professeure de Johnny lui rappelle à son arrivée en cours quelques jours après son enterrement qu’être mort n’est pas une raison suffisante pour se permettre d’arriver en retard), au pire prête à régresser au statut de villageois de film d’horreur gothique tout en torches et en fourches.
Malgré un côté un peu sage, avec un final heureux tombé comme un cheveu sur la soupe (après tout, c’est une production Touchstone avec Disney derrière), My Boyfriend’s Back reste plutôt fun... d’autant qu’on y croise quelques acteurs débutants devenus grands comme Matthew Fox mais surtout Matthew McConaughey ou Philip Seymour Hoffman qui se la joue Terry Gilliam en side kick grimaçant.
Je veux jouer au bingo des clichés avec ce film
Le lien pour jouer, c'est là : https://www.incredulosvultus.top/my-boyfriend-s-back
Ou sinon, je regarde juste les 35 ingrédients du bingo de ce film parce que c'est trop cool
Personnage > Agissement
Contre-intuitif > Agit de manière ordinaire dans une situation extraordinaire – Diversion grossière permettant de gagner du temps – Interprétation > Répète une phrase 2 fois – Poursuivi·e ou traqué·e par une foule
Personnage > Citation
S’inquiète > « Oh-oh »
Personnage > Héros ou héroïne
Caractère > Est pote avec tout le monde – Fibre héroïque > Se sacrifie avec panache
Personnage secondaire
Alpha mâle sportif et bas du front – Foule en délire > Concert, spectacle, manifestation sportive
Réalisation
Fin > Image figée – Fin > Le mot FIN apparaît en toutes lettres à l’écran – Fin > Tout est bien qui finit bien – Gros plan sur les aiguilles d’une horloge qui tournent vite – Habillage > Placement de produits – Média > Point de situation par un reportage télé, radio ou presse écrite – Ouverture ou fin > Voix off d’introduction ou de conclusion – Tension > Un poing sort des gravats
Réalisation > Audio
Bruit exagéré > Coups donnés lors d’un combat au corps-à-corps – Bruit exagéré > de morsure – Bruit exagéré > Flingues chargés et chiens armés – Effet > Gazouillis d’oiseau après un choc sur la tête
Scénario > Blague, gag et quiproquo
Bite, chatte, cul (gag) – Quiproquo sur l’identité des personnages
Scénario > Contexte spatio-temporel
Bal de promo – Cérémonie d’enterrement / de funérailles (-> corriger les films : cimetière)
Scénario > Dialogue
Foule en colère
Scénario > Élément
Déclaration d’amour grandiloquente – Mort > Stupide – Un·e proche meurt sous ses yeux
Scénario > Ficelle scénaristique
Balle arrêtée par un objet porté dans une poche – Cauchemar > Se réveille en hurlant/en sueur/en sursaut – L’univers est petit – La chatte à Mireille
Scénario > Situation
Menace > Impliquant la bite et/ou les couilles
Thème > N’importe quoi
Non-suspension d’incrédulité > Lycéen·nes incarné·es par des acteurs ou actrices de plus de 25 ans
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Barème de notation :
- 1. À gerber
- 2. Déplaisir extrême et très limite sur les idées véhiculées
- 3. On s'est fait grave chier
- 4. On s'est fait chier mais quelques petits trucs sympas par-ci par-là
- 5. Bof, bof ; pas la honte mais je ne le reverrais jamais ; y'a des bons trucs mais ça ne suffit pas
- 6. J'ai aimé des trucs mais ça reste inégal ; je pourrais le revoir en me forçant un peu
- 7. J'ai passé un bon moment ; je peux le revoir sans problème
- 8. J'ai beaucoup aimé ; je peux le revoir sans problème
- 9. Gros gros plaisir de ciné
- 10. Je ne m'en lasserais jamais