Enfance en ki(l)t
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J'ai découvert ce film par hasard. Je pense que je suis tombé sur "My ain folk" et de là j'ai pigé que ça faisait partie d'une trilogie (autobiographique qui plus est), du coup j'ai décidé de regarder "My Childhood" d'abord. C'était il y a quelques semaines et je ne sais pas pourquoi, malgré ma curiosité initiale (j'aime les récits autobiographiques), j'ai mis du temps à me décider à le regarder. Voilà qui est chose faite.
Bof bof. Je ne comprends pas ce genre d'oeuvre, c'est-à-dire un truc social misérabiliste. Parce que c'est bien de cela dont il s'agit ! Y a pas vraiment d'enjeux, pas vraiment d'espoir (non pas au niveau du message, mais au niveau des attentes), on sait que quoi qu'il arrive, ce sera la misère, qu'il n'y aura personne d'heureux (la panel d'émotion est d'ailleurs très restreint). L'auteur ne fait même pas l'effort d'écrire un scénario rigoureusement, il se contente de compiler des scènes de misère, scènes qui ont dû le marquer étant gamin, c'est sûr, mais qui ne sont jamais développées ici. Un peu d'auto-dérision aurait amené beaucoup de chose à ce récit, ça l'aurait rendu plus digeste. Je n'ai rien contre les drames mais à partir du moment où on sait que tout est joué, qu'on est là juste pour voir de la misère, ça n'a plus d'intérêt. Et puis amener du conflit, des objectifs, de quoi faire croire au spectateur que le héros pourra s'en sortir...
La mise en scène est plus appréciable et sauve d'ailleurs beaucoup de pots. J'aime beaucoup la composition des plans, ils sont bien travaillés. Le noir et blanc est également bien employé (apparemment, Bill a filmé en couleurs pour ensuite sortir le tout en noir et blanc, volontairement, afin d'obtenir une texture particulière à ses gris : perso, je ne remarque rien de particulier à ce procédé, je suis même étonné car la plupart du temps ce genre de procédure donne des gris assez peu nuancés, donc j'imagine qu'il a tout de même travaillé ses contrastes en amont). Le découpage fonctionne, l'action étant lisible, mais le montage est assez pesant : c'est lent, c'est mou et on évite même pas les faux raccords. En fait, on dirait qu'il s'agit d'un ours, c'est-à-dire un montage avec les scènes bout à bout sans soucis de rythme ni rien. Du coup, les séquences paraissent un peu mécaniques, c'est-à-dire qu'on voit bien que les personnages attendent le signal pour bouger dans certains plans ; cela se confirme avec les acteurs amateurs incapables de jouer naturellement.
Bref, c'est pas génial mais je regarderai tout de même les suites.
Créée
le 12 août 2016
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