My Childhood
6.9
My Childhood

Film de Bill Douglas (1972)

Quasiment inconnu en France et apparemment assez peu dans son propre pays malgré sa réputation flatteuse Bill Douglas n' est le réalisateur que de 4 films dont une trilogie autobiographique: My Childhood , My ain folk et My way home. Je viens de voir My childhood sans réellement savoir a quoi m'attendre ayant été surtout attiré par la perspective de découvrir un cinéaste britannique (cinema trop sous estimé) jusqu'alors inconnu pour moi qui traitait du thème de l'enfance (thème qui me passionne). Je n'ai surement pas était déçu par ma découverte ce film est une merveille.

Comme François Truffaut, auquel il est comparé dans le livret qui accompagne le DVD, Bill Douglas a eut une enfance difficile son film est le fruit de cette expérience a partir de ses souvenirs il raconte l'histoire de Jamie et de son frère Tommy deux enfant élevés par leur grand mère maternelle, une femme aimante mais pauvre et malade. Le film est dur aussi bien sur le fond: la solitude, la pauvreté, l'enfance meurtrie que par le style sec de Bill Douglas Filmé dans un noir et blanc granuleux, My Childhood se distingue par son absence d'effet, son refus de l'artifice, on y trouve peu de mouvement de caméra (toujours discret), pas de musique autre que diégétique, des décors naturel et des acteurs non professionnel ou peu connus. Cette austérité se retrouve également dans la narration du film: nous sommes confronté a une suite d'épisode qui si ils forment un tout cohérent avec une histoire n'en soit pas moins plus proche de la collection de souvenir mis bout a bout que d'une réelle dramaturgie.

Cette absence de progression plus que le dépouillement de la mise en scène constitue peut être la principal difficulté pour entrer dans le film. Mais si l’œuvre est exigeante et âpre elle n'est pas difficile et elle parvient a convoquer des émotions intense sans pathos et avec une économie de moyen exemplaire d'autant plus que que jamais Bill Douglas ne sombre dans le misérabilisme doloriste auquel son sujet très "cinema social" aurait pu se prêter. Au contraire si l’œuvre est dure, brutal et triste elle n'en contient pas moins des instants de grâce dans la relation qui unis le jeune Jamie a un priosnnier allemand (le film se situe a la fin de la guerre) qui fait office de figure paternelle ou bien des images fugaces mais bien présente de tendresse familiale Jamie qui pose sa tête contre l'épaule de son frére, ou qui essaye de réchauffer les mains froides de sa grand mére avec une tasse de thé chaude.

Si le film semble adopter des formes rappelant le réalisme social britannique il s'en détache sans difficulté, par un cadre qui compose des plans de toute beauté avec un talent de peintre ou de photographe. Et par une capacté a utilisé les gestes du quotidien les plus ordinaire pour en faire des instants de pure poésie et de pur contemplation un enfant qui disparait entouré par la fumée d'une locomotive et réapparait progressivement alors que la fumée se dissipe. Dans ces instants le film quitte le domaine du simple réalisme et révèle un pouvoir d'évocation rare.
Dracula
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le 6 déc. 2013

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