Encore une production Netflix, qui chercher à se faire de plus en plus de place dans le milieu des longs métrages. Cette fois-ci c'est Jody Hill qui apporte son univers à netflix, on retrouve bien l'esprit du réalisateur puisqu’il fait ce qu'il fait habituellement, c'est à dire qu'il met en scène des personnages décalés, qui vivent dans leur monde. Et le monde dans lequel il glisse ses personnages est la chasse. L'ouverture s'inscrit dans toute cette télé réalité de chasse, ce début est fort drôle, et ce sont les passages dans lesquels on voit des bouts d'émissions qui sont le plus amusant. Malheureusement ils sont très peu nombreux dans le film, autant dire que l'on ne s'amuse pas beaucoup devant cette petite histoire. Celle-ci se construit sur la relation d'un père divorcé et de son fils dont il n'a pas la garde. Cet homme rêve de faire découvrir à son rejeton les joies de la chasse et la plénitude de tuer un animal. Tout laisse à penser que le réalisateur va jouer avec cette absurdité, qu'est celle de prôner l'amour la nature tout en la détruisant. Ce côté n'est pas vraiment exploité, pour ne pas dire carrément pas exploité du tout, le principal sujet du film se joue dans la relation père-fils. Hill a déjà évoqué le sujet dans sa série vice principals, avec ce père jaloux de son remplaçant qui se trouve être un beau-père trop cool. Ces hommes ne veulent pas perdre leurs places de papas. Cette place de père c'est tout ce qu'ils ont en dehors de leur travail. Il est regrettable que le ton du film ne soit pas plus drôle, il y a bien quelques petites choses qui font sourire ou même rire de temps à autre, mais sur l'ensemble du film elles sont très rares. L’histoire est vraiment trop père-fils est vraiment trop bateau pour arriver à faire décoller le tout.