My Dinner with Andre par bydooweedoo
Véritable épopée philosophique semée de monologues et d'embuches, ce diner est d'une incroyable actualité.
Parti dans le même état d'esprit qu'était le mien avant de commencer ce film, Wallace peine à croire à la sincérité de ses retrouvailles avec son veil ami André.
Mais ce dernier va alors éveiller tous ses sens après un monologue psychédélique qui aura abattu pas mal de barrières et c'est à partir de là, que l'on se joint à la conversation.
C'est comme être au milieu d'un torrent séparant l'imprévisible du calcul et le travail de l'audace.
Rien n'est laissé au hazard mais tout porte à croire à l'improvisation. La sincérité et la passion animant le dialogue de nos deux protagonistes nous transporte jusqu'à cette table.
Les plan sérrés à chaque moment clé, les arrières-plans parfois travaillés pour illustrer la conversation en cours, le rythme des dialogues et les transitions des sujets sont autant de détails qui font que l'on ne décroche pas.
La mise en scène se prète remarquablement à la situation. Là où certain auraient lever la caméra pour faire suivre un effet fondu et mettre littéralement en scène certains passages, le réalisateur prône le face-à-face afin de saisir le spectateur au centre névralgique du film: le débat.
En plus de tout cela, on trouve encore à certains endroits l'inspiration de certaines scènes de films bien connus tel que Matrix, premier du nom, se déroulant dans un restaurant où un personnage va alors s'éxtasier au goût de son steak, bien programmé.
Le ton vert qui domine l'image est aussi là pour rappelé la malchance que représente cette couleur au théatre, malchance vécue et décrite par nos deux personnages au sujet de cet art à plusieurs reprises.
La preuve en est: il faut un film pour que l'on en parle.